mercredi 4 janvier 2012

Drame de Mandelieu: le meurtrier n'a pas supporté la double trahison

Dans le drame sanglant de la Saint-Sylvestre à Mandelieu, on ne saura peut-être jamais ce qui a fait le plus mal à Henri Scognamiglio, lorsqu'il a découvert sa femme en compagnie de son amant.

De savoir que son épouse « de trente ans » le trompait, comme il le soupçonnait depuis déjà un moment ; ou bien que ce soit avec son ami Sylvain Petrucciani, celui qu'il considérait comme son « confident ».

Une double trahison que l'artisan retraité à Pégomas n'a pas supportée, ce soir-là sur le parking de la résidence Cannes-Marina à Mandelieu. Sylvain Petrucciani, 65 ans, y a perdu la vie. Abattu d'une balle dans la tête au pistolet 7.65. Liliane Scognamiglio, 66 ans, est dans un état stationnaire, plongée dans un coma artificiel à l'hôpital des Broussailles de Cannes. Atteinte de plusieurs projectiles, dont l'un a frôlé le cœur…

Henri Scognamiglio, lui, est écroué depuis lundi. Entendu par le juge d'instruction Jean-Pierre Murciano, l'auteur des coups de feu s'est montré peu disert. « Fatigué », il commencerait à peine à réaliser. Il n'empêche. Son évidente détermination ne doit rien à un soudain coup de sang.

Autopsie de la victime jeudi

L'expert-psychiatre qui a examiné cet homme, que tout son entourage décrit comme gentil, n'a d'ailleurs décelé aucune pathologie. Rongé par la jalousie, Henri Scognamiglio aurait « patrouillé » tout l'après-midi pour surprendre son épouse en fâcheuse compagnie, sans savoir qu'il traquait également son meilleur ami.

Jusqu'à découvrir la voiture de Liliane sur le parking de Mandelieu. Et guetter ses « proies » durant de longues heures, de 16 h à 1 h 45 du matin. Pourquoi un tel passage à l'acte, de la part d'un homme tranquille, qui n'avait jamais eu affaire à la justice ? Aveuglément passionnel, à plus de 65 ans ? Des expertises psychologiques plus poussées ont été ordonnées pour tenter de comprendre l'incompréhensible. Jeudi, une autopsie sera également pratiquée sur le corps de la victime. Dans le véhicule Toyota 4x4 du couple adultère, les gendarmes ont retrouvé pas moins de cinq douilles, quand le meurtrier, voire l'assassin, n'avoue que deux tirs dirigés uniquement contre son rival.

Après les faits, l'arme a été soigneusement cachée dans la salle de bain du tireur.
http://www.nicematin.com/article/faits-divers/drame-de-mandelieu-le-meurtrier-na-pas-supporte-la-double-trahison.3333333775.html
Mais c'est dans le cœur de ce dernier, blessé par la liaison adultère, que se nichait la folie meurtrière.

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