Accident ou suicide ?

Il va y avoir exactement deux ans, le 6 janvier 2010, Lætitia Simon, une Bordelaise de 30 ans, disparaissait en soirée. Elle avait quitté son travail à EDF dans le quartier de Ravezies pour se rendre chez une amie, à Cambes. Elle n'y arrivera jamais. Disparue au volant de sa Citroën ZX, personne ne la reverra. Comme volatilisée pendant près de deux ans. Jusqu'à ce qu'un pêcheur, en septembre dernier, découvre un corps très abîmé dans les eaux de la Garonne, à hauteur de Portets.
Pendant de longs mois ses amis et ses proches se sont mobilisés. Utilisant les réseaux sociaux sur Internet, organisant une marche dans Bordeaux, distribuant tracts et affiches. En vain. Jusqu'à l'automne 2011 et la macabre découverte du pêcheur.

Le corps retrouvé, les gendarmes de la Section de recherches (SR) de Bordeaux-Bouliac ont poursuivi inlassablement leur travail d'investigations, ne privilégiant aucune piste. Mauvaise rencontre, accident, geste de désespoir ?
Dans le cadre de l'information judiciaire ouverte par le parquet pour « recherches des causes de la mort », les enquêteurs ont réalisé un travail de fourmi afin de localiser la voiture de Lætitia Simon.
Repérée avec un sonar
Ils ont exploré la campagne environnante de Portets mais ont surtout sondé la Garonne. Au mois de décembre, les gendarmes de la compagnie fluviale de Strasbourg se sont rendus en Gironde et ont déployé leur sonar entre Portets et Camblanes. Sur le secteur de Langoiran, l'appareil, unique en France, a détecté une carcasse de véhicule par 5 ou 6 mètres de fond, à une dizaine de mètres des berges. Les plongeurs subaquatiques de la gendarmerie d'Arcachon ont aussitôt identifié la Citroën ZX.
Hier, ces mêmes plongeurs ont eu recours à la barge des voies navigables de France pour extraire le véhicule du fleuve. L'opération s'est déroulée en présence des enquêteurs de la SR et notamment des techniciens en criminalistique qui vont maintenant effectuer les constatations. « Rien ne nous conduit vers une piste criminelle », précise le colonel Frédéric Bonneval, commandant la SR. Alors accident ou suicide ? L'enquête se poursuit.
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