Une deuxième expertise médicale exclut la mort naturelle. Julien Guérin, 22 ans, dont le corps a été retrouvé à Amiens en février, a été victime d'un homicide.
C'est un rebondissement. Jusqu'à présent, on ignorait tout de la mort de Julien Guérin, 22ans. Une grande partie du mystère reste entière certes, mais depuis une nouvelle expertise médicale, un élément capital est mis au jour: ce décès n'est pas naturel. Comprendre: le jeune homme a été victime d'un homicide.
L'élément déclencheur a été la découverte, en septembre, du corps d'Alexandre Michaud, 24 ans, dans un bras de la rivière Somme, entre Amiens et Longueau. Le jeune homme, originaire de l'Ain et installé depuis un mois et demi à Amiens, a été assassiné.
Il a été atteint de deux balles, l'une dans la tête, la seconde dans le dos. Les enquêteurs, qui poursuivent leurs investigations pour identifier le ou les tueurs, font le rapprochement.
La victime est retrouvée au même endroit que Julien Guérin, repêché 7 mois plus tôt, dont le décès est resté inexpliqué. Le dossier est ressorti.
Lors de l'autopsie, un premier médecin légiste avait relevé plusieurs contusions au visage et un traumatisme crânien. Même s'il n'y avait pas d'eau dans les poumons, et donc que la mort par noyade était exclue, le médecin avait conclu à une mort naturelle. Un juge d'instruction a demandé une seconde expertise médicale, sur dossier cette fois.
Selon nos informations, le deuxième médecin légiste contredit son confrère: pour lui, la mort n'a rien de naturelle. La piste de l'homicide est privilégiée.
Reste que l'enquête s'annonce très difficile. Les hommes de la police judiciaire d'Amiens avaient déjà beaucoup travaillé sur cette affaire. De multiples auditions, des vérifications techniques, et des perquisitions avaient été effectuées. Mais l'enquête n'avait pas permis de confirmer la piste du meurtre.
Cela ne relance pas la thèse d'un tueur en série
Le fait que le corps de la victime ait séjourné un mois dans l'eau ne facilite pas la résolution de l'affaire. On sait que dans le cadre d'une enquête pour un homicide, les premières minutes sont primordiales pour recueillir des indices, et cela fait désormais au moins neuf mois que Julien Guérin est décédé.
Pour la famille du jeune Amiénois, ce rebondissement était complètement inattendu. « Elle a été étonnée que les deux analyses médicales soient différentes. Mais elle fait confiance à la justice, même si elle a le sentiment que ce sera peut-être trop tard pour connaître la vérité», commente Me Stéphane Daquo.
Ce rebondissement ne relance pas pour autant la piste d'un tueur en série dans la capitale régionale. Car à l'issue de beaucoup de vérifications, aucun élément ne permet de faire un lien entre la mort de Julien Guérin et celle d'Alexandre Michaud.
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