lundi 26 septembre 2011

Ni le voisinage, ni l’entourage n’a signalé leur disparition"

Sans la persévérance des policiers, on peut se demander si le drame de Bagnols-sur-Cèze aurait été découvert de sitôt.
« Ni le voisinage, ni l’entourage de ce couple et de ses deux enfants n’avait signalé jusqu’ici leur disparition », note Éric Emmanuelidis, procureur adjoint de Nîmes.
Or depuis le 5 septembre, ni Véronique Ellul, 38 ans, ni Loïc Peyron, 35ans, et encore moins leurs deux enfants, une fillette de 5 ans et son frère de 2 ans n’avaient donné signe de vie.
C’est à cette date, pourtant, que la mère de famille avait été vue pour la dernière fois « dans le périmètre de ses connaissances et aux endroits, où elle avait l’habitude d’aller », note le magistrat. Même constat concernant la fillette, qui n’a jamais pu effectuer sa rentrée scolaire…
Les enfants vivaient, d’ailleurs, avec leur mère, depuis que cette dernière s’était séparée du père. « Au mois de mai ou juin », croit savoir Frédéric, le voisin du dessus. Il la voyait pourtant revenir régulièrement au 12, rue Saint-Victor avec ses enfants. Le corps autopsiés mardi
Des déplacements, jugés aussi fréquents que prolongés par les voisins de la mère de famille. D’ailleurs, c’est uniquement parce que le chat de la famille miaulait à la mort depuis plusieurs jours, que certains d’entre eux avaient fini par alerter la police. Et au départ, personne ne s’est vraiment inquiété de l’absence de la propriétaire.
Mais au fil des jours et des semaines, sa disparition a paru très inquiétante aux enquêteurs, qui ont obtenu du procureur de pouvoir perquisitionner le domicile du mari.
La macabre découverte, effectuée vendredi après-midi, a proprement stupéfait le voisinage. « Personne n’avait même senti d’odeur », s’étonne le magistrat du parquet. Si des voisins évoquent aujourd’hui les problèmes d’alcool du mari et les confidences douloureuses de la femme, la justice, elle, n’a recensé aucune plainte.
Une enquête préliminaire pour meurtre a été ouverte. Les corps des victimes seront autopsiés mardi. A ce stade, la piste du drame familial est privilégiée (voir en page France-Monde). Près du corps du père, les policiers ont, en effet, retrouvé un revolver américain de calibre 36, une arme de collection en vente libre.
http://www.ledauphine.com/vaucluse/2011/09/24/ni-le-voisinage-ni-l-entourage-n-a-signale-leur-disparition

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