vendredi 29 juillet 2011

Drame familial

Ils ont préparé les bagages et chargé la voiture dans l'agitation propre au départ en vacances. « Je crois même qu'ils ont dû faire demi-tour parce qu'ils ont oublié une valise », commente l'une de leurs voisines. ...

Peggy Koscinzuck, son compagnon Rudy P., et leurs deux enfants, âgés de 11 et 5 ans, ont quitté mercredi après-midi leur maison de Saint-Hilaire-lez-Cambrai, près de Cambrai, où ils vivaient depuis au moins cinq ans. Direction le Sud, avec une étape au programme : une visite à Couvrot, dans la Marne, où vit la mère de Peggy.

Dispute

Mercredi soir, la petite famille a donc débarqué en Champagne-Ardenne. Exit l'effervescence. Le programme pétillant a viré au bain de sang : à 1 h 30, hier, Peggy est décédée. La faute aux coups de couteau qui lui ont été portés, seize au total, dont trois dans le coeur. Un carnage, une boucherie. À l'origine desquels serait le compagnon, Rudy. C'est en tout cas la piste que privilégie le procureur de Châlons-en-Champagne.
L'enquête a pour l'instant établi qu'une dispute a éclaté vers 1 h 15 entre la victime, 37 ans, et son compagnon, 39 ans. Au cours de cette altercation, Rudy se serait emparé d'un couteau de cuisine doté d'une lame d'une dizaine de centimètres, et en aurait asséné plusieurs coups à sa compagne, seize donc, au total. Au cou, aux bras. Et au coeur. Trois.

Pas sous l'empire d'un état alcoolique

La dispute sanglante a alors fini par réveiller la maisonnée. Dont le plus jeune enfant, qui aurait assisté à une partie du drame, et la mère de la victime, partie se réfugier chez un voisin. C'est alors qu'apparemment conscient de l'horreur de la scène, le concubin a prévenu les gendarmes. Les secours ont débarqué, pompiers, SAMU, mais n'ont rien pu faire pour sauver Peggy Koscinzuck.
Cette mère de famille était réputée dans la commune de Saint-Hilaire-lez-Cambrai pour son dynamisme. Elle gérait, avec son père, une société fabriquant des meubles à Avesnes-les-Aubert, société qui, en juin, a été ravagée par un incendie. Son compagnon, quant à lui, n'est pas particulièrement rattaché à une activité professionnelle. Mais n'avait pas non plus la réputation d'un homme violent. D'ailleurs, dans le village, le couple est encore dépeint comme « un couple normal ».
Alors comment expliquer ce drame ? C'est là tout son paradoxe : il est pour l'instant inexplicable. Le compagnon n'était pas sous l'empire d'un état alcoolique au moment des faits. Jamais les gendarmes de la brigade de Carnières-Avesnes-les-Aubert n'ont été sollicités pour des violences conjugales au sein du couple. Aujourd'hui, peut-être en saura-t-on plus. L'homme doit être déféré devant le juge d'instruction de Reims et devrait être mis en examen.
http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2011/07/29/article_les-vacances-virent-au-differend-conjuga.shtml

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