mardi 27 décembre 2016

Meurtre maquillé en incendie : les aveux

Plusieurs des mis en cause dans le meurtre de Thierry Launay, à Urgosse en janvier 2015, ont avoué les faits. Ils avaient tué ce père de famille et mis le feu à la maison pour maquiller le meurtre en incendie.
Le maquillage du meurtre en incendie de la maison n'avait pas trompé les enquêteurs. «Les pompiers ont évoqué des circonstances suspectes quant à l'origine du feu», déclarait le procureur Pierre Aurignac dès le 14 janvier 2015. Ce jour-là, Thierry Launay, un père de famille de 52 ans, est tué puis son corps laissé dans la maison qu'il loue, à Urgosse. Ensuite, ses meurtriers mettent le feu à la maison. «La victime était quelqu'un de fragile, qui se faisait manipuler, assure le procureur de la République d'Auch. Je pense qu'il l'a payé de sa vie dans cette affaire.»
Voilà l'hypothèse avancée par les enquêteurs. Très vite, trois majeurs et un mineur sont arrêtés, un quatrième majeur sera interpellé plus tard. On sait aujourd'hui que «certains des mis en cause ont reconnu les faits, d'autres les contestent», indique le procureur Aurignac. Des aveux, au moins pour certains d'entre eux, qui ont sans aucun doute facilité le travail des enquêteurs dans leur recherche des circonstances de ce meurtre.

Bassement crapuleux…

«Le meurtre a eu lieu suite à une affaire bassement crapuleuse», indique le procureur. Il s'agirait d'une dette de 300 euros suite à l'achat d'une voiture… «Il y a eu une sorte de règlement de compte, puis les personnes ont incendié la maison avec la victime à l'intérieur pour faire croire à un accident», énumère le procureur. Reste à savoir si le meurtre a été commis avec préméditation ou non, qui a donné les coups fatals, si la victime est considérée comme une personne vulnérable…
Les cinq personnes mises en cause, toutes Gersoises, «sont connues pour vols, cambriolages…, indique le procureur. Certains sont issus de la communauté des gens du voyage, d'autres sont des locaux. Ils seront d'ailleurs jugés pour des faits de multiples cambriolages». Le procès pour le meurtre, pour sa part, devrait se dérouler durant l'année 2017, soit en février, soit dans les derniers mois de l'année.
D'ici là, les quatre majeurs restent en détention, le mineur se trouve toujours, lui, sous contrôle judiciaire.
 

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