mercredi 6 juillet 2016

Nancy : pour l’enquête sur le meurtre de Julie Martin, la justice ferme le parc Sainte-Marie

Tous les promeneurs et badauds qui voulaient profiter du parc Saint-Marie, l’un des deux principaux espaces verts de Nancy, se sont heurtés à des grilles fermées et gardées par des agents de police municipale. Car le lieu a été entièrement bouclé durant toute la matinée afin de procéder à des investigations scientifiques dans le cadre d’une affaire criminelle, en l’occurrence le meurtre de Julie Martin.
Le corps de cette infirmière de 36 ans avait été retrouvé calciné, le 14 juillet 2014, dans la forêt de Clairlieu à Villers-lès-Nancy. Et la jeune femme a vraisemblablement été tuée dans son appartement du secteur de la Croix-de-Bourgogne à Nancy. Pourquoi alors effectuer des recherches au parc Sainte-Marie ? Car le meurtrier présumé, Hafid Mallouk, le compagnon de la victime, affirme qu’il s’y est rendu dans les jours précédents la disparition de Julie Martin.
L’intérêt de vérifier ce point ? De la terre a été retrouvée sur les semelles de ses baskets. Lui affirme qu’elle pourrait provenir du parc Sainte-Marie où il aurait l’habitude de se promener avec sa fille. Mais une expertise a révélé que la terre de ses chaussures avait des « caractéristiques identiques » à celle de la forêt de Villers où le cadavre de la victime a été brûlé.
Un élément à charge qui n’empêche pas Hafid Mallouk de continuer à clamer son innocence. Et ses avocats, Me Glock et Bouthier ont réclamé une analyse de la terre du parc Sainte-Marie afin de savoir si elle ne pouvait pas être, elle aussi, compatible avec ce qui a été retrouvé sous les baskets de leur client. La juge d’instruction a dit niet. Mais la cour d’appel a fini par donner son feu vert à cette nouvelle expertise de terre.

Six prélèvements de terre

D’où le déplacement de ce mardi au parc Sainte-Marie des enquêteurs de la Sûreté urbaine et de la juge d’instruction en charge de l’affaire.
Hafid Mallouk aurait également dû être présent. Mais le meurtrier présumé a refusé d’être extrait de prison. Car il serait « angoissé et terrorisé », s’est-il justifié dans un fax. « C’est un comportement incompréhensible et inacceptable. Car c’est lui qui a demandé cette expertise. De plus, il aurait pu nous aider en nous indiquant où il avait l’habitude de se promener et où il fallait donc faire les prélèvements de terre », proteste Me Stéphane Massé, l’avocat de la famille de la victime.
« Mon client a toujours indiqué qu’il avait l’habitude d’aller dans les sous-bois. De toute manière, je pense que la terre est la même partout dans le parc », réplique l’avocat du meurtrier présumé, Alexandre Bouthier. Au final, six prélèvements ont été réalisés. Quatre dans les sous-bois et deux au niveau de la pelouse. Ces échantillons vont maintenant être analysés. Seront-ils compatibles ou non avec la terre retrouvée sous les baskets d’Hafid Mallouk ? Réponse dans les prochains mois.

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-nancy-ville/2016/07/06/nancy-pour-l-enquete-sur-le-meurtre-de-julie-martin-la-justice-ferme-le-parc-sainte-marie

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