mercredi 17 juin 2015

Pourquoi les tueurs ont exécuté l'ancien détenu Stéphane Arcangeli ?

Les deux individus qui ont exécuté Stéphane Arcangeli lundi matin à L'Union ne lui ont laissé aucune chance. Pour les hommes de la police judiciaire, l'enquête s'annonce délicate.
Passé le choc d'une exécution de voyou à l'heure où les familles amènent leurs enfants à l'école vient le temps des questions. Lundi matin peu après 8 heures, Stéphane Arcangeli, 44 ans, est tombé dans un guet-apens. Bloquée dans la circulation, la victime n'avait aucune possibilité de s'échapper. «Le tueur ne lui a laissé aucune chance», prévient un spécialiste présent sur la scène de crime. Descendu d'un scooter, le tireur s'est approché au plus près du pare-brise avant d'ouvrir le feu, comme pour s'assurer que les balles, du gros calibre, traversent l'écran de verre. Trois balles dans le thorax, une dans l'épaule, les secours n'ont pas pu sauver l'ancien boxeur (1).
Derrière cette exécution loin des regards — aucune caméra ne surveille ce carrefour —, les hommes de la police judiciaire commencent une enquête «qui sera longue», prévient un ancien. Depuis sa sortie de la centrale de Lannemezan en juin 2013, l'ancien agent de sécurité se tenait tranquille. Il passait ses journées à monter des meubles dans la société d'un ami d'enfance. Lundi matin, il venait de récupérer la camionnette pour travailler. Il paraît probable que les tueurs connaissaient ses habitudes. Reste que le profil «apaisé» de Stéphane Arcangeli colle mal avec le scénario de sa mort violente.

Vengeance ?

Presque douze ans après la mort de Gaouti Bendareur, tué d'une balle dans la tête après avoir été enlevé le 1er septembre 2002, est-il envisageable que certains veuillent venger ce garçon de 25 ans ? Dans le petit monde interlope de Toulouse, cette hypothèse peine à convaincre. Trop loin, trop tard. «Avant de partir en prison, Arcangeli a mis beaucoup de raclée, rappelle un observateur. Certains ont grandi et pu imaginer une vengeance expéditive.»
Possible mais l'exécution de lundi matin ressemble davantage à un contrat qu'à un coup de colère. Comme l'exécution en décembre 2012 de Nordine Belkacimi. Belkacimi, tué au fusil d'assaut, pour des motifs inconnus malgré deux ans d'investigations. Belkacimi proche d'Arcangeli qui avait d'ailleurs été très «touché» par sa mort alors qu'il se trouvait encore derrière les murs de Lannemezan. Existe-t-il un lien entre ces deux assassinats. Et s'il existe, qui est le donneur d'ordres ?

http://www.ladepeche.fr/article/2015/06/17/2126427-pourquoi-les-tueurs-ont-execute-l-ancien-detenu-stephane-arcangeli.html

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