Il savait qu'il allait passer à l'acte. Seul le moment lui était encore inconnu. Dans un carnet de 29 pages, dont des extraits ont été rendus publics lors de son procès mercredi, James Holmes livre en détail la préparation de la tuerie qui allait faire 12 morts et 70 blessés dans un cinéma d'Aurora, dans le Colorado, en 2012. "Mon obsession de tuer depuis que je suis enfant est devenue de plus en plus réelle avec l'âge", écrit-il, d'après le rapport d'audience de CNN. Une obsession qui le hantait depuis plus de 10 ans.
Tuer oui, mais comment ? S'il pense d'abord à s'attaquer à un aéroport, il change rapidement d'avis. De peur d'être assimilé à un terroriste. "Le terrorisme n'est pas le message. Le message, c'est qu'il n'y a pas de message", explique-t-il. Pas de bombe non plus, "trop suspect", ni d'armes biologiques, "qui demandent une connaissance approfondie". Il considère également la possibilité de devenir un tueur en série mais c'est "trop personnel" et ne fait "pas assez de morts". Trois options devant lesquelles il note une croix, d'après des photos du journal publiées par le DailyMail. "Un maximum de décès, facile à faire avec des armes à feu, pas de peur des conséquences", c'est vers la tuerie de masse qu'il se tourne finalement. Malgré "99% de chances de se faire attraper".
La salle de cinéma, un lieu "isolé", "à proximité" et "grande"
Son choix s'arrête alors sur une salle de cinéma, "isolée", "à proximité" et "grande". "Quel meilleur endroit qu'un bâtiment dédié aux divertissements sans aucun soupçon ?", s'interroge-t-il au-dessus d'un plan du complexe cinéma qu'il a attaqué le soir de la première séance du dernier Batman, The Dark Knight Rises. Il note trois options pour l'attaque : commencer à minuit, à 22h ou près des sorties. Pour chacune de ses hypothèses, il confronte les pour et les contre. Alors qu'il a envisagé de s'en prendre aux salles 12 et 10, il ouvrira le feu dans la 9.
Son choix s'arrête alors sur une salle de cinéma, "isolée", "à proximité" et "grande". "Quel meilleur endroit qu'un bâtiment dédié aux divertissements sans aucun soupçon ?", s'interroge-t-il au-dessus d'un plan du complexe cinéma qu'il a attaqué le soir de la première séance du dernier Batman, The Dark Knight Rises. Il note trois options pour l'attaque : commencer à minuit, à 22h ou près des sorties. Pour chacune de ses hypothèses, il confronte les pour et les contre. Alors qu'il a envisagé de s'en prendre aux salles 12 et 10, il ouvrira le feu dans la 9.
Il souligne même que les policiers du commissariat installé tout près ne mettraient que trois minutes à arriver. "La raison pour laquelle la vie existe est aussi arbitraire que celle pour laquelle la vie ne devrait pas exister", écrit-il encore dans ce journal qu'il a envoyé à son psychiatre à l'Université du Colorado quelques heures seulement avant de perpétrer l'une des fusillades de masse les plus meurtrières de l'histoire des Etats-Unis. Ces notes sont pour l'accusation un moyen de montrer que le jeune homme de 27 ans a bien prémédité son acte.
La défense s'est elle appuyée sur les questionnements existentiels qui figurent dans ses notes - dont la sempiternelle question qui semble sans réponse "pourquoi?", écrite sur 8 pages - pour prouver que son client n'était pas sain d'esprit au moment des faits. Il a d'ailleurs plaidé non coupable pour folie.
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