mercredi 4 mars 2015

Un an après, toujours rien sur le vol MH370 de la Malaysia Airlines

Un an après la disparition du Boeing 777 de la Malaysia Airlines, W9 fait le point sur l’enquête. Le Français Ghyslain Wattrelos témoigne
Dans la nuit du vendredi 7 au samedi 8 mars 2014, un Boeing 777 de la compagnie Malaysia Airlines décollait de Kuala Lumpur à destination de Pékin. A son bord, 227 passagers et 12 membres d'équipage.
L'avion ne devait jamais arriver. Un an après, rien. Ni trace ni débris, donc pas de boîte noire qui puisse éclairer les familles sur le sort des 239 disparus.

W9 fait le point. Dans un documentaire diffusé ce mercredi 4 mars à 20 h 50, Jean-Marie Goix et Renaud Fessaguet reviennent sur les différentes pistes étudiées au cours de l'année écoulée.
Incendie? Dépressurisation après l'explosion dans la soute de batteries au lithium? Ou détournement par des pirates de l'air selon un plan implacable et particulièrement méthodique? Le mystère reste entier.
La seconde hypothèse a ses défenseurs, on sait en tout cas que le Boeing a fait demi-tour et s'est dirigé vers le sud, perdant tout contact avec le contrôle au sol. Sans que les autorités malaisiennes ne dépêchent les avions de chasse qui auraient peut-être permis de lui porter assistance.
Autre élément troublant, les enquêteurs découvrent au fil des semaines que deux passagers que l'on croyait à bord, un Italien et un Autrichien, n'ont jamais emprunté le vol MH370 pour lequel ils avaient des billets.
A leur place : deux Iraniens de 19 et 29 ans voyageant avec de faux passeports et dont on ignore à peu près tout. A-t-il été dérouté vers le sud dans le cadre d'une action terroriste?
Dans sa nouvelle trajectoire se trouve en effet Diego Garcia, petite île britannique perdue dans l'Océan Indien, au sud des Maldives, et sur laquelle stationnent des bombardiers B52 tels que les États-Unis en projettent en Afghanistan.
«La Malaisie n'a pas fait son boulot»
Mais l'importance stratégique de la base de Diego Garcia est sujette à débat. De même que les intentions des deux Iraniens restent difficiles à cerner, ces «clandestins» pouvant être de simples migrants cherchant à s'introduire en Europe, via l'Asie.
Un rapport définitif doit être rendu le 8 mars prochain. Il n'apaisera pas la douleur des proches qui n'en finissent pas de réclamer des preuves matérielles en laissant éclater leur colère.
On leur cache la vérité, estiment-ils. Ou, tout au moins, les données qui leur permettraient de se forger une opinion sur ce qu'il s'est produit à bord du vol MH370.
Parmi eux, Ghyslain Wattrelos qui a perdu son épouse et deux de ses enfants. «Un homme d'une force de caractère exceptionnelle », souligne le coréalisateur du documentaire qui l'annonce : « Il sera sur le plateau du journal télévisé le soir même.»
«La conclusion officielle de Kuala Lumpur, c'est que le Boeing a disparu de façon accidentelle. Ce qui ouvre droit à une indemnisation et doit permettre à certaines familles de faire leur deuil», poursuit Arnaud Fessaguet en rappelant qu'un rapport définitif sera rendu le 8 mars.
Il avoue n'avoir aucune conviction sur la thèse à retenir. «Seule certitude, les autorités malaisiennes ont fait une énorme connerie en ne s'inquiétant pas alors que l'avion faisait demi-tour», estime-t-il.
«Je pense qu'il s'agit effectivement d'un incendie et que la suite a été mal maîtrisée, faute de réactivité ou de réponse adéquate. Ce qui est sûr, c'est que la Malaisie n'a pas fait son boulot.»
Pour lui, la vérité finira par sortir. «Un type qui voudra soulager sa conscience au moment de partir à la retraite», imagine Arnaud Fessaguet.
http://www.nicematin.com/derniere-minute/un-an-apres-toujours-rien-sur-le-vol-mh370-de-la-malaysia-airlines.2125808.html

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