dimanche 14 septembre 2014

Disparues de l'A6 : ce que l'on sait du meurtrier présumé arrêté dans les Landes

Confondu par son ADN, Pascal Jardin a avoué durant sa garde à vue être l'auteur des 123 coups de couteau qui ont tué Christelle Blétry en 1996. Cet homme, qui vivait dans les Landes depuis 2004, n'avait jusque-là jamais été cité dans le dossier. Âgé de 56 ans, père de deux enfants, il présente le profil d'un homme sans histoires.
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Le Parisien a tenté de remonter les traces du meurtrier présumé, arrêté grâce aux progrès de la science. Le quotidien met en avant les deux facettes de cet employé agricole, "fan de Cluedo" et que son voisin décrit comme "dynamique et drôle". Difficile alors de voir en Pascal Jardin le "tueur impitoyable" décrit par les enquêteurs durant leur enquête. 

Tristesse et stupeur

Marie-Rose Blétry, la mère de la victime, a découvert avec surprise l'identité de ce homme, qui comme d'autres aurait pu "lui acheter les brioches" qu'elle vend au profit de son association de victimes. 
"J'ai toujours gardé espoir" et "j'espère un peu de sérénité" a lancé très émue et en larmes Marie-Rose Blétry, mère de Christelle, après l'arrestation du meurtrier présumé de sa fille.
Lors d'une conférence de presse à Blanzy (Saône-et-Loire), Mme Blétry a reconnu qu'elle s'était "toujours battue" pour retrouver l'assassin de sa fille, tuée alors qu'elle rentrait chez elle après une soirée avec des amis. "C'est un combat qui peut être long", a-t-elle ajouté, en se disant "anéantie par cette nouvelle qu'(elle) espérai(t) tant".

Une agression en 2004

Une fois l'identité de Pascal Jardin révélée, c'est un épisode de son passé qui est remonté à la surface. En 2004, il écope en effet d'une peine de deux ans de prison, dont un avec sursis, pour une tentative d'agression sexuelle à Chalon-sur-Saône. C'est à la suite de cette affaire qu'il part dans les Landes et refait sa vie. 
Le Journal de Saône-et-Loire a retrouvé Magalie, la jeune femme agressée à l'époque. "J'ai toujours pensé que je n'avais pas été sa seule victime", confie-t-elle. Venu chez elle en se présentant comme un plombier, il était revenu à son domicile quelques jours plus tard et l'avait menacée avec un couteau, après s'être déshabillé dans sa cuisine. Par chance, le compagnon de Magalie était dans la pièce voisine.
Pascal Jardin a passé 9 mois derrière les barreaux après cette agression. Surtout, son ADN est alors ajoutée au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). Un fichage qui va permettre aux enquêteurs de faire le lien avec le meurtre de Christelle Blétry et d'interpeller le quinquagénaire. 

http://www.sudouest.fr/2014/09/13/affaire-des-disparues-de-l-a6-ce-que-l-on-sait-du-meurtrier-presume-1670721-7.php

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