mardi 26 août 2014

Drame de Laas-Tillac : la quête de la vérité

L'enquête judiciaire se poursuit 48 heures après l'accident qui a coûté la vie à deux commissaires et un photographe lors de la course de côte de Laas-Tillac.
«Il est encore trop tôt pour parler des responsabilités, commence Pierre Aurignac, procureur de la République. Pour le moment, aucun élément ne permet de déterminer les circonstances réelles de l'accident.»
Aucun élément. Seules les hypothèses font parler l'entourage des organisateurs et le monde de l'automobile concerné.
«Je suis retourné sur les lieux, dimanche soir, confie René Pascouau, président de l'association sportive automobile Armagnac-Bigorre (ASA). J'ai regardé, j'ai réfléchi, j'ai essayé de comprendre ce qui a bien pu se passer. C'est incompréhensible.»
Une chose reste sûre : les deux commissaires étaient bien à leur place. «Leur position respectait le plan de sécurité, décrété par arrêté préfectoral, rappelle le procureur d'Auch. Tout était conforme.» Selon René Pascouau, la route elle-même était aux normes.
«La commission de sécurité (N.D.L.R. : composée du SDIS, d'un représentant de la préfecture, de l'ASA, et de la commission départementale de sécurité routière) est passée deux fois, dont le matin de la course. J'y étais passé aussi, et je pense que, étant habitué, j'aurais vu si la route avait un défaut.»

«Un pilote aguerri»

Selon le président de l'ASA, le pilote lui-même avait monté la côte, une fois, lors des essais libres. «S'il y avait eu un trou, il l'aurait vu.» Parmi les autres hypothèses envisagées, René Pascouau évoque la défaillance mécanique. Pourtant, «la voiture était passée au contrôle technique le matin même», précise Jean, un commissaire de sécurité interrogé, dimanche, sur les lieux. Reste l'erreur humaine. Florian serait pourtant «un pilote amateur très aguerri, souligne René Pascouau qui le connaît très bien. Il est habitué des courses de côte, c'est un coureur qui a l'habitude de faire gagner son équipe».
Le président de l'ASA ne cesse de tourner le problème dans tous les sens. Peu avant l'accident, une voiture était également sortie de la route, en haut de la côte, sans faire de blessé. «C'est surtout le vol plané de la Simca 1 000 qui pose question, rajoute-t-il. Sur une Formule, je comprendrais, mais une berline… un vol comme ça, c'est incompréhensible.»
En pleine phase d'audition des témoins à la gendarmerie de Marciac, le procureur fera un point aujourd'hui, en fin d'après-midi.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/08/26/1939865-drame-de-laas-tillac-la-quete-de-la-verite.html

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