mercredi 2 juillet 2014

SAINT-QUENTIN L’assassin présumé déjà condamné pour complicité d'assassinat

Luc Leclerc, 52 ans, est soupçonné d’avoir tué sa femme dans la nuit du jeudi à vendredi 27 juin. Il a déjà été condamné par la cour d’assises de la Marne, en 1996, à 15 ans de réclusion criminelle, pour complicité d’assassinat. La victime n’était autre que sa première femme. Après sa détention, il a choisi de devenir paysagiste. Il devait travailler, dès le 1er  septembre, en contrat aidé senior pendant deux ans pour la commune de Francilly-Selency.
Luc Leclerc avait réussi sa réinsertion. C’est en tout cas le sentiment à l’Association d’insertion du paysage saint-quentinois (AIPSQ). Suivi depuis le 1er  juillet 2013, l’assassin présumé d’Amandine Leclerc, sa femme et mère de deux enfants, avait opté pour un CAP, option travaux paysagers. Cette formation l’a conduit tout droit vers l’entretien des espaces verts, là où il désirait obtenir un emploi à durée indéterminée. «  On n’a rien à lui reprocher, il était poli et investi dans son travail », assure-t-on à la direction de l’AIPSQ.
La petite histoire retiendra que Luc Leclerc a obtenu officiellement son diplôme de paysagiste, mardi 1er juillet, jour où les résultats sont parvenus jusqu’à l’association d’insertion. Mais c’est derrière les barreaux de sa prison que Luc Leclerc, 52 ans, apprendra cette nouvelle qui ne lui sert aujourd’hui pas à grand-chose. «  Il a été irréprochable, c’était une locomotive pour ses collègues. Il était toujours le premier à rendre service, c’est quelqu’un de très apprécié ici. On ne comprend pas, on est abasourdi  », ajoute l’AIPSQ.
Le récent passage de son examen l’avait rendu «  anxieux  » car «  il avait peur de ne pas y arriver  ». Les chantiers-école auxquels il a participé pendant son année de formation l’ont aidé à s’en sortir.
Pendant quelques années, Luc Leclerc était resté à l’ombre. En 1996, la cour d’assises de la Marne l’avait condamné à quinze ans de réclusion criminelle pour « complicité d’assassinat ». D’ailleurs, ces remarques dithyrambiques sont partagées par le maire de Francilly-Selency, Daniel Denivet.
L’élu l’avait reçu à deux reprises pour lui permettre de suivre des stages en lien avec sa formation de paysagiste. «  Il voulait travailler chez nous à temps plein  », se souvient l’édile. Ces stages s’étaient tellement bien passés que la mairie avait prévu de l’embaucher pendant deux ans en tant que paysagiste. Pas en contrat en durée indéterminée – les finances communales ne le permettent pas – mais en contrat aidé senior, financé à 70 % par l’État. «  Il n’y a eu aucune démarche faite officiellement. On lui a juste dit que c’était possible.  » Luc Leclerc aurait donc remplacé un paysagiste en fin de contrat dès le 1er septembre. La détention provisoire pour « assassinat en récidive » en a décidé autrement. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

http://www.courrier-picard.fr/region/saint-quentin-l-assassin-presume-deja-condamne-pour-ia195b0n398532

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