lundi 28 juillet 2014

Les derniers secrets du légionnaire Benitez

Il y a un an, disparaissaient la femme et la fille de Francisco Benitez. Suspecté des meurtres, il s'est suicidé dès août 2013 au cours d'une mise en scène macabre. Il est aussi soupçonné d'avoir fait disparaître une femme, en 2004, à Nîmes.
Pour les psycho-criminologues de la police, Francisco Benitez, était un «dominateur extrême», un type au sang chaud, mais aussi un séducteur invétéré fortement soupçonné d'être un serial killer de femmes.
Sans doute ce portrait psychologique est-il réducteur pour expliquer la folie de ce recruteur dela Légion étrangère de la caserne Joffre de Perpignan dont le suicide, le 5 août 2013, met à jour de terribles soupçons.
Ce jour là, Francisco Benitez, alias «Paco», met en scène sa pendaison dans la caserne. En uniforme, rangers cirés, ses décorations et un foulard noir masquant une partie de son visage, il se passe une corde autour du cou et saute par la fenêtre des sanitaires. C'est là qu'on le retrouvera, mort, au petit matin.
«Je vous demande svp de ne pas me juger, mais je suis vraiment au bout de mes forces. Souvenez-vous tout simplement du Benitez que vous connaissez», avait-il écrit au colonel avant son geste macabre.
Cet effroyable suicide est une énigme supplémentaire pour les enquêteurs de la PJ de Perpignan qui le soupçonnent très fortement d'avoir fait disparaître, le 14 juillet, son ex-épouse, Marie-Josée, 53 ans, et sa fille Allison, 19 ans dont la mort ne fait plus vraiment de doute. Des analyses ADN ont en effet été réalisées au domicile de Francisco Benitez et à la caserne où il travaillait. Au final, une infime trace de sang d'Allison a été découverte dans le congélateur transporté après avoir été nettoyée du domicile familial à la caserne et des empreintes génétiques ont également été décelées dans un lave-linge utilisé par le père de famille..
Mais ce suicide ouvre grande la porte du passé inquiétant de Francisco Benitez dont la photographie publiée dans les journaux fait naître de nouveaux et terribles soupçons.
Les enfants de Simone de Oliveira Alvès reconnaissent l'amant de leur mère. Or cette femme, rencontrée par «Paco» dans un bar à hôtesses de Nîmes, s'est volatilisée en novembre 2004. Les enquêteurs trouvent des similitudes avec la disparition de Marie-Josée et Allison. Le légionnaire, qui était alors affecté au 2e régiment étranger d'infanterie de Nîmes, est le dernier à avoir vue vivante Simone. Et, comme pour sa femme et sa fille, il ne s'était pas précipité pour signaler la disparition de 2004. Interrogé par les policiers, il leur aurait expliqué que la disparue et lui s'étaient disputés, qu'elle avait pris ses affaires et qu'elle lui avait envoyé un texto pour lui signifier qu'elle ne reviendrait pas.

Les recherches n'aboutissent pas

Sur la base des derniers contacts émis par les téléphones portables d'Allison et de son père, les enquêteurs engagent de nouvelles fouilles du côté de Leucate où Francisco aurait été repéré à plusieurs reprises les jours suivant la disparition de sa femme et de sa fille.
Mais ces recherches, focalisées en particulier sur les bassins de la station d'épuration de Leucate, n'ont pour l'instant rien donné. De nouvelles investigations devraient être engagées cet été pour tenter de lever le mystère qui plane sur le sort des disparues de Perpignan.

Chronologie à lire sur ce lien .........  http://www.ladepeche.fr/article/2014/07/28/1925585-notre-enquete-sur-les-derniers-secrets-du-legionnaire-benitez.html

14 juillet : dernière trace de vie pour Allison à Canet-En-Roussillon. Son téléphone portable reste muet à partir de 17 heures.....   suite .............. 
http://www.ladepeche.fr/article/2014/07/28/1925585-notre-enquete-sur-les-derniers-secrets-du-legionnaire-benitez.html

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