mardi 18 mars 2014

Montauban. Reconstitution aux Albarèdes de l'assassinat de Laetitia

Environ dix-huit mois après les faits, on a procédé hier soir à la reconstitution de l’assassinat de Laetitia Coureaud - juste un peu moins de 23 ans alors - tuée de plusieurs coups de couteau par son ex- petit ami. Ce drame horrible eut pour cadre un lieu isolé de la ville, non loin des berges du Tarn et de la centrale hydroélectrique des Albarèdes.
Pour ce qui est le dernier acte de la procédure, la juge d’instruction en charge du dossier Florence Bru avait exigé des forces de police un quadrillage très serré des lieux et de la scène de crime. Interdite d’accès aux médias certes mais aussi à toute personne ne figurant pas sur la liste des gens assistant à cette reconstitution. Qui débutait officiellement à 19 h 30.Marie-Alix Cabot-Chaumeton procureur de la République en personne représentait le parquet. Le prévenu qui est détenu à la maison d’arrêt de Beausoleil et devrait logiquement y demeurer jusqu’à son procès devant la cour d’assises de Tarn-et-Garonne, le jeune Paul L. (22 ans et demi) avait à ses côtés son avocate M. e Charlotte Lévi. En face pour défendre en parties civiles les intérêts de la famille Coureaud (les parents en premier) c’est M. e Jean-Louis Pujol qui assistait à cette reconstitution, démarrée un peu plus tôt dans le temps par rapport au déroulement des faits du mardi 9 octobre 2 012.Ce terrible drame qui se joua à l’écart, dans un lieu peu éclairé, n’eut aucun témoin. C’est à l’intérieur de la voiture du meurtrier que tout débuta. Laurent qui vivait très mal cette rupture, était selon des proches : dépressif et souvent en larmes, commença à frapper son ex dans l’habitacle, lui portant d’ailleurs un coup de couteau à la gorge. La jeune fille réussit à s’extirper de cette voiture et tenta de prendre la fuite, perdant son sang (il y avait des traces sur plus de vingt mètres ainsi que sur le devant de la voiture). Avant que son amoureux ne la rattrape une cinquantaine de mètres plus loin pour commettre l’irréparable contre un muret à l’aide d’un couteau de boucher.

Aux assises en 2015 ?

La suite, une fois que les policiers eurent découvert le corps, prévenu par le père du meurtrier à qui le fils avait téléphoné lui annonçant qu’il «venait de tuer sa copine», ce fut de se lancer à sa recherche. Par le plus grand des hasards c’est une patrouille du PSIG de Montauban qui l’intercepta à Bressols où Paul L. venait de griller un stop sous les yeux des gendarmes auxquels il se livra, expliquant ce qu’il venait de commettre à quelques kilomètres de là. L’émotion fut immense à Montauban où Laetitia était salariée à l’institut familial comme agent d’entretien. Une marche silencieuse rassemblant plus de deux cents personnes fut organisée une dizaine de jours après les faits. Comme le disent d’un côté comme de l’autre les avocats ce drame est double car il a brisé irrémédiablement deux familles. Autant celle qui fut le plus cruellement meurtrie dans ses chairs que celle de Paul marquée à tout jamais par ces instants d’égarement, de pulsions furieuses. Que les juges vont avoir à examiner avec en premier la qualification ou non de préméditation dans ce rendez-vous mortel. La cour d’assises devrait le voir inscrite à son rôle en cette fin d’année ou plus logiquement à la mi 2015.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/03/18/1841946-reconstitution-aux-albaredes-de-l-assassinat-de-laetitia.html

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