samedi 29 mars 2014

Infanticide de Nice: l'audition du père impossible

Les causes du drame, survenu alors que la mère était au commissariat à la suite d’un incident au sein du couple, sont inconnues. Le père, dans un état très grave, n’a pu être entendu
La rue Rouget-de-Lisle, située juste en dessous de la voie rapide près de l'avenue Malausséna qui prolonge l'avenue Jean-Médecin a retrouvé sa quiétude hier. Dans ce quartier populaire niçois, plus aucune trace de l'indicible drame survenu jeudi en fin d'après-midi ayant vu un père tuer ses deux enfants de 2 et 5 ans. Selon les premières constatations, il aurait ensuite tenté de mettre fin à ses jours en se taillant les veines.
À l'intérieur de l'immeuble cossu dont l'entrée en marbre n'indique pas qu'il abrite des logements sociaux, un seul indice rappelle la tragédie : les scellés apposés sur la porte de l'appartement de la famille avec la terrible mention « homicide volontaire ».
Un voisin parle d'une « famille très discrète ». «Jamais de bruit, lui était très poli, et elle ne sortait que très peu. » « Mercredi, des policiers sont venus, ils étaient trois ou quatre, ils ont parlé dans le couloir de violences conjugales, j'ai été très surpris car je n'ai jamais rien entendu. »
Selon nos informations, c'est pendant que Sekhana, 34 ans, la femme et mère des deux enfants, se trouvait au commissariat à la suite de cette intervention que le père prénommé Pape Arona, 55 ans a commis l'irréparable.
Autopsies la semaine prochaine
Pour autant, son geste est-il lié à cette démarche de sa femme ? Seul lui le sait. Mais son pronostic vital était encore engagé hier et il n'était pas en état d'être interrogé par les enquêteurs de la brigade des mineurs de la sûreté départementale.
La mère, dans un état de choc épouvantable, n'a pas été encore entendue non plus.
Seul le fils aîné issu d'un premier lit du père de famille, a pu livrer son témoignage dans la nuit suivant les faits.
Il était avec Sekhana lorsque celle-ci a hurlé d'effroi en découvrant ses deux enfants inanimés à travers les fenêtres de son appartement situé au rez-de-chaussée. Conservant son sang-froid, il s'est précipité dans le logement afin de porter secours à ses demi-frères et a tenté un massage cardiaque sur le trottoir aidé de témoins. Mais il était hélas déjà trop tard, Pape Mansour et Mahomet Doudou étaient déjà décédés depuis un moment.
Une autopsie sera pratiquée la semaine prochaine afin de déterminer les causes de leur mort. Une seule certitude, ils n'ont pas été tués à l'aide d'une arme blanche ou d'une arme à feu.

http://www.nicematin.com/nice/infanticide-de-nice-laudition-du-pere-impossible.1674635.html

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