jeudi 12 décembre 2013

Empoisonnements à Chambéry : l'aide-soignante affirme qu'elle voulait "les soulager"

L'aide-soignante suspectée d'avoir tué par empoisonnement des résidents d'une maison de retraite de Chambéry a été entendue jeudi. "Elle voulait les soulager", a indiqué la vice-procureure de la ville, précisant qu'"aucun élément ne laisse craindre qu'il y ait d'autres cas".

Une aide-soignante d'une maison de retraite près de Chambéry a été mise en examen jeudi pour six empoisonnements et trois tentatives d'empoisonnement sur personnes vulnérables. 
Cette femme de 30 ans, employée de l'établissement depuis l'été 2012, est supectée d'avoir administré un "cocktail de psychotropes" à neuf pensionnaires, "qui n'étaient pas en fin de vie" selon le parquet. "C'était des octogénaires pour la plupart mais pas en fin de vie donc nous ne sommes pas ici dans un accompagnement de fin de vie. Aucun autre cas d'empoisonnement n'est suspecté par les enquêteurs à ce stade. "Aucun élément ne laisse craindre qu'il y ait d'autres cas", a précisé la vice-procureur de Chambéry, Dietlind Baudoin. 
L'aide-soignante, qui a été mise en examen pour six empoisonnements et trois tentatives d'empoisonnement sur personnes vulnérables, encourt la perpétuité. Interrogée sur ses actes, la jeune femme, âgée de 30 ans, a affirmé vouloir les soulager. "Ses propos sont cohérents. C'est une jeune fille isolée d'un point de vue social (...) Elle a dit qu'elle voulait ‘les soulager'", sans préciser la signification du ‘soulager'", a indiqué Dietlind Baudoin. 
Placée en garde à vue mardi par la police judiciaire, l'aide-soignante, qui s'est beaucoup occupée de sa mère décédée récemment, était initialement soupçonnée d'avoir empoisonné une pensionnaire de 84 ans qui a sombré brutalement dans le coma le 27 novembre avant de mourir deux jours plus tard. Des analyses toxicologiques ayant révélé un taux anormal de psychotropes, la direction du centre hospitalier de Chambéry avait alerté la justice.
 

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