mardi 19 novembre 2013

Mystère autour de la mort de Ludwig

Pour nous tous, sa famille et ses amis, c'est horrible de ne pas savoir ». Jean-Michel est le beau-père de Ludwig Gosselin. Ce jeune homme de 23 ans est décédé à l'hôpital d'Amiens-Nord samedi, à 12 h 30. Depuis qu'il y avait été transféré depuis l'hôpital de Doullens en hélicoptère, il était dans le coma. Le Doullennais n'a finalement pas survécu à ses blessures.

Un épais mystère entoure la mort de ce jeune homme sans histoire. Le lundi 4 novembre, Ludwig était sorti, comme tous les matins, promener son chien Oliver dans les rues de Doullens. Et c'est un homme, lui aussi en train de promener son chien, qui l'a retrouvé et alerté les pompiers. Le jeune homme gisait sur la chaussée, près du collège Jean-Rostand. La laisse était toujours à son poignet, et son chien à ses côtés.

Que s'est-il passé ? Mystère. Il n'y a aucun témoin. Ludwig Gosselin a subi un important traumatisme crânien. Mais son corps ne présentait pas de traces extérieures pouvant s'apparenter à un passage à un tabac ou un accident avec une voiture. Une autopsie a eu lieu hier. Elle n'a pas permis d'avoir beaucoup plus de réponses. Un traumatisme crânien interne est à l'origine du décès. « En l'état, nous ne pouvons conclure ni sur une origine criminelle du décès, ni sur une origine accidentelle. (...) Les investigations à caractère médical se poursuivent », indique le procureur de la République, Bernard Farret.



« Nous nous posons beaucoup de questions. À l'hôpital, on nous a dit que c'était suspect. Qu'est-ce qui s'est passé, on ne sait pas. C'est horrible », témoigne Jean-Michel. Il insiste : Ludwig ne buvait pas, il ne se droguait pas, et il n'était pas épileptique.

Ludwig Gosselin, qui a grandi à Amiens, s'est installé avec sa mère et son beau-père à Doullens en 2008. De 2009 jusqu'à ces dernières semaines, il était employé polyvalent au Super U de la ville. À la recherche d'un emploi, il avait continué à garder son rythme de vie, et donc de se lever très tôt le matin.

Son entourage le décrit comme quelqu'un de gentil, de discret. « Il ne disait jamais un mot plus haut que l'autre. Jamais il n'a cherché la bagarre à quelqu'un », rapporte son beau-père. Ludwig Gosselin menait une vie simple, il passait l'essentiel de ses journées chez lui, à regarder des films.

Les proches du jeune Doullennais envisagent d'organiser une marche en sa mémoire ce samedi.
 


http://www.courrier-picard.fr/region/mystere-autour-de-la-mort-de-ludwig-ia0b0n242993

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