mercredi 14 août 2013

Mort de Jérémie à Marseille: le portable retrouvé dans les affaires de la victime

Le téléphone portable de Jérémie, l'étudiant décédé dimanche à Marseille après avoir été poignardé vendredi soir, a été retrouvé avec ses affaires, a indiqué le parquet de la cité phocéenne. Ce qui semble écarter la piste du vol crapuleux évoquée dans un premier temps.

L'information de La Provence a été rapidement confirmée par la justice. Le téléphone portable de Jérémie, l'étudiant décédé dimanche à Marseille après avoir été poignardé vendredi soir en plein centre, a été retrouvé avec ses affaires. Ce qui semble donc écarter la piste du vol crapuleux évoquée dans un premier temps. "Son portable n'avait en fait jamais disparu, il avait été mis de côté par les services médicaux de l'hôpital Nord où il avait été transporté", a expliqué le procureur-adjoint de la République de Marseille.

Mais les investigations ne sont pas terminées pour autant.
Les enquêteurs, qui interviennent dans le cadre d'une enquête de flagrance leur donnant des pouvoirs simplifiés d'interpellation et de perquisition, attendent les résultats des analyses menées sur les effets personnels du principal suspect, un marginal de 41 ans interpellé samedi soir dans un foyer du centre-ville grâce aux recoupements faits entre l'enquête de voisinage et les images des caméras de vidéo-surveillance. Interné à l'hôpital Edouard-Toulouse, l'homme qui souffre de troubles psychiatriques n'a encore pu être entendu par les policiers. Connu des services de police pour vols et violences et usages de stupéfiants, il a un "profil qui pourrait correspondre à un auteur potentiel des faits", selon le parquet.
Effectifs supplémentaires de police
La victime, Jérémie Labrousse, un étudiant à l'école de management Euromed né en 1991 et originaire des Vosges, était en vacances chez des amis à Marseille.
Il a été poignardé vendredi soir boulevard d'Athènes (1er arrondissement), à proximité de la gare Saint-Charles et a succombé à ses blessures dimanche en fin de matinée à l'hôpital Nord. Aucun témoin direct n'a assisté à l'agression, et sur les bandes de vidéo-surveillance, le suspect interpellé n'est jamais vu en présence de l'étudiant, avait précisé le procureur-adjoint dimanche, soulignant qu'il était donc "très prématuré" de dire que ce quadragénaire était "le mis en cause".

Quoi qu'il en soit, ce nouveau fait divers tragique a suscité une vive émotion à Marseille et de nombreuses réactions politiques, sur fond de pré-campagne des élections municipales. Mercredi, le sénateur-maire UMP
Jean-Claude Gaudin a réitéré sa demande d'"effectifs supplémentaires pour la police nationale". "Ce que je dis au ministre de l'Intérieur, c'est que Marseille est une et indivisible et que les drames peuvent se produire aussi bien au nord qu'au sud et au centre", a-t-il ajouté sur l'antenne de France Bleu Provence. Manuel Valls, qui avait rappelé ce week-end "l'importance des renforts de police affectés ces douze derniers mois à la sécurisation de l'ensemble des quartiers" de la cité phocéenne, doit visiter une cité de Marseille dans la matinée et dresser un "point d'étape" sur les deux Zones de sécurité prioritaires (ZSP) de la ville, au nord (3e, 13e, 14e, 15e et 16e arrondissements) et au sud (9e, 10e, 11e).
 

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