mercredi 14 août 2013

Le mystère de la voie maudite enfin résolu ?

Alors que l’ADN pourrait parler prochainement dans le meurtre de Sophie Borca tuée en 1985, des témoignages ressurgissent dans d’autres crimes commis dans les années 80 sur le tracé de l’autoroute A26.
Une fois de plus, il se remet à espérer. Vingt-cinq ans après la mort de son épouse Ghislaine, André Charlier vient de recevoir une lettre anonyme. Quelques mots écrits sans aucune faute d'orthographe l'ont fait replonger ce 30 juin 1988, la dernière fois où il a vu son épouse vivante.
Cette conseillère municipale de Grand-Verly dans le canton de Wassigny n'est pas rentrée après son jogging. Son corps à moitié dénudé est retrouvé le lendemain dans un fossé non loin de Montigny-en-Arrouaise. L'autopsie révélera qu'elle a succombé après un violent coup à la tête. Des blessures sont aussi décelées dans le dos sans qu'aujourd'hui encore on ne puisse expliquer à quoi elles correspondent.
Ce n'est pas le seul mystère qui entoure la mort de la quadragénaire. L'enquête n'a jamais répondu à la principale question que le mari se pose : qui a tué son épouse ? « On a d'abord cru à un accident, mais il n'y avait aucune trace de fracture sur les membres inférieurs », se rappelle André Charlier, aujourd'hui maire de la petite commune de Mayot.
Un suspect a bien été arrêté quelques mois plus tard, mais après treize mois de détention, il a été mis hors de cause. « Je n'ai jamais cru à sa culpabilité, poursuit André. C'était un peu l'idiot du village, il faisait figure de coupable idéal mais je ne le crois pas capable d'avoir fait ça ». Un chauffeur de bus a aussi été un temps inquiété et a lui aussi bénéficié d'un non-lieu.

Deux personnes interrogées
Aujourd'hui, vingt-cinq ans après les faits, les langues semblent pourtant se délier. L'ouverture des dossiers Ourdin et Borca l'année dernière n'y est peut-être pas étrangère, comme le rappelle Corinne Hermann avocate criminologue spécialisée dans les affaires non résolues. « Les avancées dans l'affaire Kulik et la réouverture de ces deux dossiers poussent peut-être certaines personnes à parler. »
La lettre anonyme ne donne pas le nom du meurtrier mais d'un proche qui se vantait de le connaître il y a une dizaine d'années. « J'en ai tout de suite avisé la gendarmerie, poursuit André Charlier avant d'ajouter qu'une autre personne lui a déclaré il y a un an connaître, elle aussi, le meurtrier, mais sans oser parler par peur des représailles ».
Ces personnes devraient être interrogées prochainement par la gendarmerie. Sauf que le dossier est prescrit et que rien ne peut les forcer à parler. André Charlier, de son côté, s'accroche à ce mince espoir qu'il a parfois perdu. « Des fois, je ne veux plus en entendre parler et puis ça revient toujours, » soupire-t-il. Après la lettre, il espère que ceux qui savent parleront enfin.

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