mercredi 31 juillet 2013

Meurtre à Bitche : l'enquête

Lundi au petit matin, Joey Corveste, 21 ans, a été découvert sans vie dans une chambre d’un bâtiment du camp militaire de Bitche. Son frère aîné, Kevin Durecu, âgé de 22 ans, l’auteur présumé du geste meurtrier, a été retrouvé à un kilomètre de là, sur la voie publique, par les pompiers bitchois, entre le camp militaire et le quartier Driant du 16e bataillon de chasseurs. Kevin Durecu est engagé militaire dans le groupement de soutien de la base de défense de Phalsbourg. Il occupe un poste de cuisinier à Bitche.
Blessé à la cuisse mais conscient, il a indiqué aux secours l’emplacement du corps de son frère. Puis conduit les gendarmes jusqu’à la victime, qui aurait reçu une cinquantaine de coups portés avec une arme blanche, dont la nature n’a pas été révélée. L’agresseur aurait agi pendant que son frère s’était assoupi sur son lit. Le chien de Joey Corveste, retrouvé prostré, a été récupéré par les secours.
Kevin Durecu a été opéré lundi matin à l’hôpital Robert-Pax de Sarreguemines pour la blessure qu’il s’est infligé à la cuisse. Sa garde à vue a été levée lundi après-midi avant de reprendre hier, en fin de matinée, à la brigade de recherches de Sarreguemines. Il a alors été entendu par les gendarmes et aurait reconnu l’homicide. Motif probable de son acharnement : une affaire d’argent...
Selon le substitut du procureur de la République de Sarreguemines Matthias Placette, le militaire, engagé dans l’armée depuis mars dernier, a révélé aux enquêteurs qu’« un lourd contentieux familial aurait refait surface et justifié l’acte ». Les frères, tous deux originaires du Havre, ont vécu dans des familles d’accueil. L’un porte le nom de son père, l’autre le nom de sa mère.

Présenté au parquet aujourd’hui

L’autopsie du corps de la victime a été pratiquée hier après-midi, mais les premières conclusions ne devraient être connues qu’aujourd’hui. Les résultats des tests de dépistage des stupéfiants ou de l’alcool également. Le meurtrier présumé sera déféré au parquet de Metz aujourd’hui et une information judiciaire pour homicide volontaire pourrait être ouverte.
Dans les rues de la cité fortifiée, notamment chez les commerçants, les langues se sont déliées, hier. « Les clients en parlent, c’est sûr. Ils sont surpris. Le gars devait prendre pour la première fois son service de cuisinier lundi matin, le jour du drame », confie une buraliste qui compte parmi sa clientèle de nombreux militaires. Et Gérard Humbert, le maire de Bitche, reste prudent : « C’est une histoire de famille. Je ne sais pas ce qui lui est passé par la tête. C’est dommage… »

http://www.republicain-lorrain.fr/moselle/2013/07/31/une-cinquantaine-de-coups-de-couteau

Aucun commentaire: