samedi 23 février 2013

Carcassonne. Enquête après la mort d'un cheval en ville

Il faisait partie d'un petit groupe d'équidés en apparence livrés à eux-mêmes. Le service municipal d'hygiène et la DDCSPP ont ouvert une enquête pour vérifier s'il y a maltraitance d'animaux.
Est-on en présence d'une nouvelle affaire de maltraitance à animaux ? C'est la question que se posent depuis plusieurs jours les services de l'hygiène à la ville de Carcassonne et la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP). Ce questionnement est soulevé par les riverains d'une petite parcelle, dont l'entrée est située rue Henri-Fabre dans le prolongement du cimetière Saint-Vincent, dans l'ascension du quartier Grazailles. Là, sur un terrain enclavé d'environ 300 mètres carrés, équipé sur un côté de boxes en enfilade, sont en stabulation plusieurs équidés. Des pur-sang arabes, selon leur propriétaire, des doubles poneys d'après le service d'hygiène, qui selon les riverains ne bénéficient pas des meilleurs soins dûs au meilleur ami de l'homme. Triste démonstration de ce pressentiment : un de ces animaux est mort ce début de semaine.
«À la nuit tombée, nous a raconté hier un des riverains en montrant des photos de l'équidé couché sur le sol, des hommes sont venus le chercher. Ils l'ont embarqué vers une destination inconnue».

La santé publique enquête

Cette affaire est prise au sérieux au cabinet du maire qui a missionné le service hygiène dès réception de la lettre signée par les riverains. «Après être allée sur place constater par moi-même ce qu'il en est, j'ai adressé sans délai un courrier recommandé avec accusé de réception au propriétaire des lieux», indique la responsable du service hygiène à la Ville. La présence de ces équidés tombe sous le coup de l'article 26 du règlement sanitaire départemental. Ce texte stipule sur la présence d'animaux dans les habitations, leurs dépendances, leurs abords et les locaux communs : «…il est interdit d'élever et d'entretenir dans l'intérieur des habitations, leurs dépendances et leurs abords, et de laisser stationner dans les locaux communs des animaux de toutes espèces dont le nombre ou le comportement ou l'état de santé pourraient porter atteinte à la sécurité ou la salubrité des habitations ou de leur voisinage».
Ce jeudi, le service municipal de l'hygiène n'avait pas obtenu d'explication de la part du propriétaire de la parcelle dont la domiciliation est établie dans un lieu-dit sur le territoire communal de Villardonnel.
Depuis quelques jours, des oies ont rejoint les chevaux dans leur solitude urbaine. Une compagnie bruyante qui ajoute au désagrément des riverains, sur lequel doit également se pencher l'enquête des agents de la DDCSPP chargés de contrôler la santé de ces animaux.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/02/22/1567280-carcassonne-enquete-apres-la-mort-d-un-cheval-en-ville.html

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