mercredi 5 décembre 2012

Villebon-sur-Yvette: Mystère autour du cadavre sans tête ni mains

Le parquet d'Evry a lancé un appel à témoin pour identifier le corps d'une femme retrouvée il y a un an à Villebon-sur-Yvette...
Les gendarmes ont fait le tour des foyers d’Ile-de-France. La police technique et scientifique a ratissé de long en large la scène de crime et analysé minutieusement le cadavre. Plus de 3.000 actes de procédures ont été réalisés. Mais un an après la découverte d’un corps sans tête ni mains partiellement carbonisé à Villebon-sur-Yvette (Essonne), «l’enquête a besoin d’un coup de pouce», explique Gilles Charbonnier, le procureur de la République d’Evry qui compte sur un appel à témoin* pour relancer l’enquête.
Depuis le 10 décembre 2011 au petit matin, jour de la découverte du corps, les gendarmes ont pu dresser les caractéristiques de la victime. Agée entre 30 et 50 ans, de type européen ou asiatique, elle a la peau claire. Elle mesure entre 1m55 et 1m63, chausse du 35. D’une corpulence «normale», elle a eu au moins un enfant. Lorsque des voisins ont découvert le corps, au bord d’une voie ferrée, elle était vêtue d’un legging bleu marine, d’une culotte en dentelles rouge de taille 42. Des morceaux de fourrure bleue en polyester et une chaîne argentée ont également été retrouvés.
Deux scénarios possibles
D’après les médecins, il n’y a pas eu de traces de violences. «L’hypothèse la plus probable est que le coup mortel a été porté à la tête. On n’exclut pas non plus l’étouffement», poursuit Gilles Charbonnier. Ni la tête, ni les mains n’ont été retrouvées. Signe, pour les enquêteurs, que les auteurs «ont voulu par ce geste retarder l’identification de la victime».
Les gendarmes de la section de recherche de Paris et ceux de la brigade de recherche de Palaiseau, regroupés dans une cellule d’enquête, ont la conviction d’être face à deux scénarios possibles. «On pense au drame familial au sens large, à savoir la disparition d’une femme, d’une sœur ou d’une proche dans le cadre d’un règlement de compte familial», précise le procureur de la République. L’autre hypothèse est la piste crapuleuse, «liée à des trafics de stupéfiants, d’êtres humains, de prostitution, ou même au monde du jeu». Dans les deux cas, cette femme ne devait pas être très bien «intégrée socialement», car des proches auraient parlé ou averti de sa disparition.
L’appel à témoin diffusé à l’international
En attendant que des langues se délient ou qu’une disparition soit signalée, les gendarmes poursuivent leur travail minutieux. Les structures de la région susceptibles d’accueillir les femmes en situation d’isolement reçoivent régulièrement la visite des enquêteurs. L’appel à témoin va être diffusé dans les commissariats et gendarmeries de France. Mais aussi à l’international, en Europe de l’Est et en Asie.
Le numéro vert mis en place s’accompagne de la création d’une cellule qui «exploitera tous les renseignements». Les enquêteurs espèrent obtenir des témoignages sur «la voisine qu'on voyait tous les jours ou qu'on ne voit plus, la femme attablée au comptoir et qui ne vient plus, la prostituée au bord de la route… Bref, des focus sur des personnes qu’on voyait et qu’on ne voit plus», conclut Gilles Charbonnier.
*Numéro Vert à appeler uniquement si vous détenez des informations susceptibles d’aider l’enquête: 0800.873.205, fonctionne 24h/24, 7j/7.

http://www.20minutes.fr/article/1058687/villebon-sur-yvette-mystere-cadavre-tete-ni-mains-reste-entier

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