mercredi 19 décembre 2012

Val-de-Marne : un lycéen dénonçait une bavure policière, sa plainte classée sans suite

La plainte d'un lycéen du Val-de-Marne qui affirme avoir été victime de violences policières à la suite de son interpellation début octobre, a été classée sans suite.
Le lycéen affirmait avoir été tabassé par des policiers de la Bac Sucy-en-Brie, dans le Val-de-Marne. Ces violences policières auraient fait suite à son interpellation début octobre. Mais sa plainte a été classée sans suite, a indiqué lundi le parquet de Créteil, confirmant une information de RTL. "L'infraction dénoncée n'est pas suffisamment caractérisée", a indiqué le procureur de Créteil, Nathalie Bécache.
"Ce que raconte le jeune homme n'a jamais été objectivé par la très minutieuse enquête" menée par l'Inspection générale des services (IGS), a ajouté la magistrate. Selon cette source, ni les constatations médicales, ni les bornages de téléphone portable, ni l'audition de témoins n'ont permis de corroborer les déclarations de l'adolescent.
"Une enquête rapide et exhaustive"
"Les constations médicales ne correspondent pas à un passage à tabac", a précisé Mme Becache. "Ce dossier trouve pour sa partie criminelle un épilogue logique grâce à une enquête rapide et exhaustive", a réagi l'un des avocats de policiers, Me Thibault de Montbrial. "Mais il faut garder à l'esprit qu'accuser la police de crimes est de nature à créer de très graves troubles sociaux. On peut se retrouver avec de véritables drames", a souligné Me de Montbrial.
La police des polices avait été saisie le 6 octobre par la famille du lycéen qui disait avoir été victime de brutalités lors d'une interpellation par trois policiers en tenue dans la nuit du 5 au 6 octobre dans une cité de Sucy-en-Brie.
Une volée de coups de poing et de pied
Après avoir tenté de s'échapper lors de l'interpellation, Chaïn, scolarisé en 1ère ES avait indiqué avoir été plaqué au sol, puis avoir été victime d'une volée de coups de poing et de pied avant d'être emmené dans la voiture de policiers présentés comme membres de la Brigade anti-criminalité (BAC), en direction d'un bois où retenu "pendant une heure", il aurait subi des pressions "sur les parties génitales".
Cette version des faits était formellement contestée par les fonctionnaires incriminés, selon les syndicats de police et l'avocat des mis en cause qui avait déposé plainte pour dénonciation calomnieuse.

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