Mort d'un élève-officier à Saint-Cyr: les gradés dans le collimateur
Les différents témoignages recueillis par les avocats qui représentent la famille de Jallal Hami, ce jeune élève-officier de Saint-Cyr décédé dans la nuit du 29 au 30 octobre alors qu'il traversait, de nuit, un étang le démontreraient: l'exercice de "transmission des traditions", une sorte de bizutage qui cacherait son nom, et au cours duquel le jeune homme est décédé se serait déroulé avec l'accord de la direction de l'école militaire.
"Nous savons que le détail de l'organisation de ces soirées était transmis à la hiérarchie", affirme Marie-Laure Ingouf, conseil de la famille Hami. L'avocate évoque même l'existence d'une sorte de feuille de route destinée à cadrer le déroulement de ces opérations. Cette manière de procéder serait en vigueur, à Saint-Cyr, depuis plus d'une dizaine d'année. Elle est censée donner un cadre à cette "transmission des traditions". Et cela, en particulier, depuis, l'existence de la loi de 1998 instituant un délit de bizutage.
L'enquête préliminaire menée sous le contrôle du procureur de Rennes va donc tenter d'établir les différents niveaux de responsabilité. Outre les élèves, à l'origine de cet exercice les gendarmes qui mènent les investigations sur le terrain devront entendre les cadres de l'école. Cette hiérarchie a-t-elle été un peu légère dans le contrôle des conditions de sécurité de l'exercice pourtant dangereux? Les élèves organisateurs ont-ils dérogés aux règles fixées? "Ce que nous savons avec certitude c'est que des manquements aux normes de sécurité ont été relevés par les enquêteurs", conclut l'avocate. Des manquements qu'il va falloir expliquer, y compris chez les hauts gradés.
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