vendredi 26 octobre 2012

Plainte contre la bac nord de Marseille après la mort d'un indic

C'est une nouvelle ombre projetée sur la Bac nord de Marseille. Une plainte contre X pour complicité d'assassinat a été déposée jeudi à Aix-en-Provence par la soeur d'un homme tué en 2008, qui aurait servi d'indicateur (lire : qu'est-ce qu'un indic ?)à la brigade anti-criminalité nord de Marseille. Cette plainte va être transmise au juge d'instruction chargé de l'affaire, a précisé le parquet d'Aix, sans faire de commentaires sur le dossier. La plainte, formulée par un avocat parisien, Me Yassine Bouzrou, concerne la mort de Lyes Gouasmia, assassiné le 14 septembre 2008 à Vitrolles, dans les Bouches-du-Rhône. Son corps avait été retrouvé dans une voiture carbonisée avec une balle de 9 mm dans le coeur, selon les résultats de l'autopsie communiqués à l'époque. (voir : La bac nord de Marseille mise en cause dans une affaire de meurtre).
"Il semblerait que des policiers de la brigade anti-criminalité Nord de Marseille aient indiqué à des personnes susceptibles d'être les auteurs de l'assassinat de Lyes Gouasmia, que ce dernier aurait fourni aux fonctionnaires de police des indications sur l'identité des auteurs de l'agression dont Mlle Mama Galledou a été victime en 2006", indique la plainte, qui s'appuie sur "des informations récemment révélées par la presse", en l'occurrence le magazine Le Point. "Forts de ces informations, les individus susvisés auraient agi par représailles en assassinant Gouasmia Lyes", ajoute dans la plainte l'avocat de la famille, pour qui les "renseignements ou directives" donnés aux tueurs relèvent de la complicité d'assassinat. Mama Galledou avait été gravement brûlée dans un bus incendié par des adolescents à Marseille en octobre 2006. Sept jeunes ont été condamnés dans  cette affaire en 2007 et 2008 (lire Grièvement brûlée dans l'incendie d'un bus à Marseille).
La Bac des quartiers nord de Marseille est depuis plusieurs semaines au coeur d'une vaste affaire de vol et d'extorsion de drogue et d'argent, qui a valu à 15 policiers d'être mis en examen et aux trois Bac de la ville d'être réorganisées en une seule (lire : Bac de Marseille : 30 policiers suspendus au total). Une enquête de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) visant la Bac nord depuis fin 2011 est à l'origine de l'affaire. Dans ce cadre, selon l'hebdomadaire Le Point qui a évoqué pour la première fois cette affaire en janvier 2012, trois anciens membres de l'unité auraient raconté à l'IGPN que certains de leurs collègues avaient livré le nom de l'indicateur à ses tueurs.
 

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