Vingt-huit ans après l'assassinat du petit Grégory, la cour
d'appel de Dijon vient d'autoriser ce mercredi de nouvelles expertises. Des
expertises grâce auxquelles les proches du petit garçon espèrent obtenir, enfin,
de nouveaux indices qui pourraient faire avancer l'enquête, à la suite de
nombreux espoirs déçus.
"La cour a fait droit à la demande des parents, soutenue par le
ministère public, concernant des expertises complémentaires aux fins de
recherche de cellules ADN sur les vêtements" de Grégory, ainsi que sur "les
chaussures", a déclaré le procureur général Jean-Marie Beney au cours d'une
conférence de presse. "Les expertises vont être lancées assez rapidement, dans
les semaines qui viennent", a précisé le haut magistrat, ajoutant qu'il
s'agissait d'"opérations assez longues et complexes". Il a souligné que "la
technique de microdissection laser sera probablement utilisée", mais la cour ne
l'a pas spécifié dans son arrêt.
Une autre piste : les enregistrements du "corbeau"
La cour a rejeté en revanche d'autres demandes : l'une
concernant la comparaison de courriers du "corbeau" à des cahiers de l'époque,
par "l'analyse du papier". La seconde concernant "des vérifications d'ADN" sur
les "timbres d'enveloppes de lettres anonymes envoyées à l'époque". Conformément
aux réquisitions du parquet général, ces deux demandes ont été jugées
"aléatoires" car "à supposer qu'elles donnent un résultat positif, il serait
assez loin d'un élément déterminant pour la manifestation de la vérité", a
déclaré Jean-Marie Beney. Toutefois, "la cour n'a pas fermé la porte
complètement", a-t-il dit.
Le 20 octobre 2010, la justice avait déjà ordonné six nouvelles
analyses, à la
demande des parents de Grégory, quatre ans, retrouvé noyé pieds et mains liés
dans la Vologne, dans les Vosges, le 16 octobre 1984, afin d'aller au bout de ce
qui est techniquement possible grâce aux progrès de la science. Mais, cinq
d'entre elles, portant sur la recherche d'ADN, n'avaient rien donné.
Restait alors la comparaison des voix du corbeau avec celles de
protagonistes de l'affaire ayant participé à l'époque à des émissions de radio
ou de télévision, des documents conservés à l'Institut national de l'audiovisuel
(Ina). Selon Me Moser, la présidente de la chambre de l'instruction de la cour
d'appel de Dijon devrait bientôt prendre une "ordonnance de commission d'expert"
sur ces enregistrements.
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