jeudi 27 septembre 2012

Affaire Grégory : la justice donne son feu vert à de nouvelles expertises

Vingt-huit ans après l'assassinat du petit Grégory, la cour d'appel de Dijon vient d'autoriser ce mercredi de nouvelles expertises. Des expertises grâce auxquelles les proches du petit garçon espèrent obtenir, enfin, de nouveaux indices qui pourraient faire avancer l'enquête, à la suite de nombreux espoirs déçus.
"La cour a fait droit à la demande des parents, soutenue par le ministère public, concernant des expertises complémentaires aux fins de recherche de cellules ADN sur les vêtements" de Grégory, ainsi que sur "les chaussures", a déclaré le procureur général Jean-Marie Beney au cours d'une conférence de presse. "Les expertises vont être lancées assez rapidement, dans les semaines qui viennent", a précisé le haut magistrat, ajoutant qu'il s'agissait d'"opérations assez longues et complexes". Il a souligné que "la technique de microdissection laser sera probablement utilisée", mais la cour ne l'a pas spécifié dans son arrêt.
Une autre piste : les enregistrements du "corbeau"
La cour a rejeté en revanche d'autres demandes : l'une concernant la comparaison de courriers du "corbeau" à des cahiers de l'époque, par "l'analyse du papier". La seconde concernant "des vérifications d'ADN" sur les "timbres d'enveloppes de lettres anonymes envoyées à l'époque". Conformément aux réquisitions du parquet général, ces deux demandes ont été jugées "aléatoires" car "à supposer qu'elles donnent un résultat positif, il serait assez loin d'un élément déterminant pour la manifestation de la vérité", a déclaré Jean-Marie Beney. Toutefois, "la cour n'a pas fermé la porte complètement", a-t-il dit.
Le 20 octobre 2010, la justice avait déjà ordonné six nouvelles analyses, à la demande des parents de Grégory, quatre ans, retrouvé noyé pieds et mains liés dans la Vologne, dans les Vosges, le 16 octobre 1984, afin d'aller au bout de ce qui est techniquement possible grâce aux progrès de la science. Mais, cinq d'entre elles, portant sur la recherche d'ADN, n'avaient rien donné.
Restait alors la comparaison des voix du corbeau avec celles de protagonistes de l'affaire ayant participé à l'époque à des émissions de radio ou de télévision, des documents conservés à l'Institut national de l'audiovisuel (Ina). Selon Me Moser, la présidente de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon devrait bientôt prendre une "ordonnance de commission d'expert" sur ces enregistrements.
 

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