Lundi, vers 21 heures, un jeune délinquant a été interpellé alors qu’il venait de cambrioler un appartement d’un immeuble de Fontenay-aux-Roses. Si son complice a réussi à prendre la fuite, au moins une partie du butin a été récupérée : deux sacs à main, de l’argent liquide, des bijoux…Cette affaire est symptomatique. L’été est bien la saison des cambriolages, commis par des malfaiteurs en tout genre, opportunistes, casseurs ou véritables bandes organisées. En juillet, pas moins de 416 vols avec effraction ont été perpétrés dans le département. Un chiffre stable d’une année sur l’autre. Ce qui change, c’est la traque, plus intense, plus précise et plus organisée.
« Nos équipes de police scientifique sont renforcées », souligne Jacques Rondepierre, numéro deux de la sûreté territoriale des Hauts-de-Seine, dotée, en plus de ses « Experts » à la française, d’une cellule anticambriolages de plus en plus efficace.
Si ces policiers spécialisés n’enquêtent pas sur toutes les affaires de vols avec effraction, ils les étudient. En recensant les objets volés, les modes opératoires, en analysant et comparant les signalements, en exploitant les indices et traces relevés sur les lieux, ils constituent des bases de données permettant comparaisons et rapprochements.
C’est ainsi que le « voleur au lance-pierres » a été retrouvé. Au fil des méfaits, plusieurs fiches concernant des cambriolages de pavillons du sud du département, commis la nuit, indiquaient qu’une bille était retrouvée au pied de la fenêtre brisée par le voleur. Identifié grâce à une empreinte laissée dans une des maisons, le cambrioleur a été arrêté. Sa technique correspondant aux autres vols « au lance-pierres », il a été mis en cause pour une quinzaine de cambriolages.
« La spécialisation des enquêteurs et le recours à la police technique donnent de bons résultats », se félicite le commissaire Rondepierre. D’autant que la préfecture de police a créé un service transversal d’investigations, une sorte de super cellule anticambriolages à l’échelle de la petite couronne, pour favoriser le partage d’informations. Ainsi la sûreté 92 enquête en ce moment avec celle du Val-de-Marne sur une équipe aguerrie, les modes opératoires étant semblables dans les deux départements.
En juillet, les experts se déplaçant sur les trois quarts des cambriolages environ, 66 suspects ont été identifiés grâce aux empreintes à Paris et dans la petite couronne. Les résultats se mesurent au taux d’élucidation qui a augmenté de 20% dans l’agglomération parisienne depuis le début de l’année.
http://www.leparisien.fr/fontenay-aux-roses-92260/la-police-scientifique-traque-les-cambrioleurs-15-08-2012-2125748.php
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