dimanche 29 juillet 2012

Militaires tués en Guyane : les suspects ont avoué

Les deux Brésiliens, identifiés sous les noms de Manoel Ferreira Moura et Ronaldo Silva Lima, avaient été interpellés vendredi à Macapa, capitale de l'Etat brésilien d'Amapa, dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de deux militaires français en Guyane, département français d'Amérique du Sud, frontalier du Brésil. Selon la police brésilienne, ils sont passés aux aveux au bout de quelques heures. Le premier des deux suspects, Manoel Ferreira Moura, 25 ans, dit "Manoelzinho", âgé de 25 ans, serait à la tête d'un gang violent qui dirigeait un site d'orpaillage clandestin.

Les soldats français tués, le caporal-chef Sébastien Pissot et l'adjudant Stéphane Moralia, âgés de 32 et 29 ans, faisaient partie d'un groupe de militaires participant en Guyane à une opération contre des
orpailleurs, des chercheurs d'or clandestins. C'est au cours de cette opération qu'ils avaient été tués, le 27 juin dernier, dans la région de Dorlin, sur le territoire de la commune de Maripasoula.
Deux fusils d'assaut enterrés ?
C'est grâce à un renseignement que la police brésilienne s'est rendue vendredi dans un hôtel de Macapa où les suspects étaient censés séjourner et les a trouvés dans un taxi à proximité. Moura avait 5000 dollars sur lui, un pistolet Glock de calibre 9 mm et un couteau et Lima un Glock 9 mm et 275 dollars. Dans le véhicule, se trouvait également une femme du nom de Marilene Santos Fonseca, qui aurait, selon la police, accompagné les deux suspects lors de leur fuite de Guyane. Cette dernière, qui avait 450 dollars sur elle et était accompagnée de son fils de 3 ans, aurait indiqué aux policiers avoir vu les deux suspects enterrer deux fusils d'assaut semi-automatiques AR-15 en leur possession.

Selon le scénario rapporté après les arrestations par la police brésilienne, les suspects, après le double meurtre des militaires français, auraient fui à travers la forêt sur plus de 200 km en direction de la frontière brésilienne, en utilisant des pirogues et des quads dérobés sur leur parcours qui empruntait des voies connues de l'orpaillage illégal.

Le gouvernement brésilien s'est engagé l'an dernier à oeuvrer pour que ses ressortissants émigrés en Guyane ne s'y livrent pas à l'orpaillage illégal et ne deviennent pas une menace pour ce département français d'outre-mer.

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