vendredi 27 juillet 2012

A 28 ans, elle avait commis 700 arnaques sur le web

La brigade financière de la sûreté vient d'interpeller une Toulousaine de 28 ans. Elle multipliait les achats avec des cartes bancaires étrangères, puis les ventes, sur internet. Mise en examen, elle dort en prison.
Guitare, capsules de café, consoles de jeux, alcool, chaussures de sport, vins fins, cartes de téléphone, ballon de rugby, jeux vidéos, parfums… La liste surprend par sa diversité. Et elle n'est qu'un reflet imparfait de l'activité d'une Toulousaine de 28 ans qui depuis le mois de septembre a reçu 101 livraisons - en l'état des investigations - de tout genre et de tout style. Plus 600 tentatives de commande qui ont échoué !

Une «mule» ou plus ?

Ces achats sur internet ont été passés avec des numéros «achetés» quelque part sur la toile ; des numéros qui correspondent souvent à des cartes bancaires étrangères, turques ou américaines notamment. Ses achats se limitaient à de petits montants. «Cela permet de passer plus facilement à travers les sécurités des sites de vente à distance», prévient un enquêteur de la brigade financière de la sûreté départementale.
Seulement, cette «marchande», qui proposait ensuite certains de ses achats sur des sites de revente comme «Le bon coin», vient de connaître un coup d'arrêt. Interpellée par les policiers, elle réfléchit désormais à son avenir à la maison d'arrêt de Seysses après sa mise en examen notamment pour «escroquerie» et «usage frauduleux d'un moyen de paiement» par la juge d'instruction Nicole Bergougnan. Une décision lourde pour une femme qui n'avait jamais eu de soucis avec la justice avant son arrestation la semaine dernière. L'indication que la justice a décidé de frapper fort contre ces escrocs de l'internet, souvent de simples maillons dans une vaste chaîne.
«À l'image des trafics de stups, il y a des mules. Des gens qui jouent les boîtes aux lettres pour mieux tromper les sites et éviter que les gros se mouillent», indique un enquêteur de la Financière. Était-ce le rôle de la suspecte ? Les policiers la placent à un échelon intermédiaire et s'apprêtent, dans le cadre d'une commission rogatoire, à fouiller dans ses «comptes». Lors de sa garde à vue, comme lors de sa présentation à la juge d'instruction, la «marchande» n'a rien dit. Pas un mot, pas une explication. Pour protéger ses complices ? Les enquêteurs le soupçonnent. En attendant son «stock» a été placé sous scellé. Et finira dans un incinérateur, une fois la «marchande» définitivement jugée.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/07/26/1407686-a-28-ans-elle-avait-commis-700-arnaques-sur-le-web.html

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