jeudi 14 juin 2012

Spectaculaire accident : le bras de la grue emporte la caténaire

Un chauffeur de l'entreprise Ayala a tenté de franchir un passage à niveau avec le bras de sa grue levé. La flèche a coupé les caténaires et le camion a percuté un poteau SNCF.
15 h 15. Les pompiers délivrent de sa cabine Laurent évrard, 40 ans, chauffeur de l'entreprise de transports et de levage Ayala, installée sur le parc des Pyrénées à Ibos. Ils ont lutté pendant 5 h 30 pour sauver la vie du chauffeur, incarcéré dans les tôles de la cabine de son camion-grue. Sur les visages des pompiers se mêlent soulagement et satisfaction de l'avoir sorti vivant. « C'est la première fois que je vois ça, en 35 ans de carrière », confie édouard Rosa, chef de groupe des pompiers.
Cela ne relevait en rien du cas d'école. L'opération de secours était à la fois inédite et extrêmement délicate. Tout comme les conditions de l'accident. Laurent évrard effectue une livraison chez Loxam, dans la zone Bastillac-Sud. Puis, vers 9 h 30, il repart en direction d'Ibos et du parc des Pyrénées. était-il agacé ou distrait ? Y a-t-il eu un problème mécanique ? Toujours est-il qu'il franchit la voie ferrée avec le bras de grue levé. La flèche accroche et casse les caténaires - installées à 5,50 m de haut - de la ligne de chemin de fer Tarbes-Lourdes.

La cabine s'enroule autour du poteau SNCF

Le camion-grue percute la barrière du passage à niveau et la cabine du chauffeur vient s'enrouler autour d'un des poteaux de la ligne SNCF. « J'ai entendu un gros fracas, puis j'ai vu le camion contre le poteau. J'ai appelé les pompiers », confie un retraité qui a son jardin à proximité.
C'est un miracle que le chauffeur n'ait pas été électrocuté. La présence de courant a compliqué l'intervention des secours. Les pompiers ont dû intervenir en deux temps. Informés par la SNCF de la coupure du courant, ils ont commencé à installer des échelles pour atteindre la cabine du chauffeur. Puis, contrordre. On ne touche plus à rien sans avoir le feu vert qu'il n'y a plus de courant de la part d'un agent du service caténaires de la SNCF, sur les lieux, 1 h 30, après l'accident. Enfin pouvait commencer la longue et difficile opération de désincarcération de la victime. Les pompiers et l'entreprise de dépannage Grisenti ont installé des étais de bois et des vérins afin de stabiliser le camion-grue pour d'éviter qu'il ne bascule. Puis les pompiers ont commencé à découper la cabine. Le chauffeur était littéralement compressé à l'intérieur de sa cabine contre le poteau de la ligne de chemin de fer. Dans un premier temps, les pompiers sont parvenus à lui dégager la tête et le haut du corps. Les médecins du Samu ont pu alors lui prodiguer les premiers soins pour lui permettre de supporter la douleur et de tenir.
Un deuxième camion-grue de l'entreprise Ayala est venu sur les lieux afin d'installer une sangle sur le poteau SNCF pour éviter qu'il ne tombe et entraîne la cabine dans sa chute.
Pendant ce temps, la SNCF a fait venir un Lorry, un véhicule rail-route d'intervention caténaire. Il permet d'intervenir en hauteur sur la caténaire. Les agents de la SNCF ont commencé à enlever les câbles cassés.
Le chauffeur, lui, était toujours coincé au niveau du bassin, contre le volant.
Les agents SNCF ont alors dégagé la caténaire du bras de la grue afin de pouvoir basculer un peu la cabine pour extraire le chauffeur. Après toutes ces opérations complexes, Laurent évrard a donc été extirpé de la cabine de son camion. Il souffrait de multiples fractures. Une main et surtout une jambe ont été fortement compressées. La victime évacuée, il restait encore beaucoup à faire pour enlever le camion-grue, réparer la ligne de chemin de fer et rétablir la circulation. Le commissariat de Tarbes est chargé de l'enquête

http://www.ladepeche.fr/article/2012/06/13/1376345-il-emporte-tout-avec-le-bras-de-sa-grue.html

1 commentaire:

Anonyme a dit…

la chute d'une grue sur un chantier de construction peut s'avérer lourde de conséquences pour l'entreprise qui en avait la garde, non seulement pour les couts des dommages matériels et corporels et ceux occasionnés par l'arrêt du chantier, mais aussi du fait des sanctions pénales encourues par l’entrepreneur pour mise en danger d'autrui, blessures ou homicides involontaires.
voir : http://www.officiel-prevention.com/formation/conduite-d_engins/detail_dossier_CHSCT.php?rub=89&ssrub=95&dossid=144