dimanche 24 juin 2012

Collégien mort à Rennes : l'agresseur présumé a "serré le cou"

Toujours en garde à vue, il est "accablé" et "réalise les conséquences de son geste". Âgé de 16 ans et élève de 3e, l'agresseur présumé du collégien de 13 ans, décédé des suites de ses blessures après une altercation dans la cour de récréation, a évoqué "un échange de regards qui a mal tourné", a rapporté, samedi, le procureur de la République de Rennes. "Cette première partie aurait eu lieu sans témoins" dans des toilettes puis, "il y a eu un échange de coups".
"Tous les témoins entendus insistent sur la brièveté de la scène", a précisé Thierry Pocquet du Haut-Jussé. Il a indiqué que "le mis en cause a serré le cou" de la victime "dans des conditions qui restent à établir". Selon certains témoignages, l'agresseur présumé a saisi la victime au cou dans son bras replié. Le procureur a laissé entendre qu'il pourrait s'agir d'un tel geste, mais a précisé que cela n'était pas encore "étayé". Une autopsie doit avoir lieu samedi pour identifier les causes de la mort de l'adolescent. "Ni l'un ni l'autre" des deux garçons "n'étaient connus" des services de police, même si l'agresseur présumé avait déjà fait l'objet "d'une mesure bénigne" de rappel à l'ordre, a déclaré le procureur qui n'a pas voulu préciser le fait en cause. Le procureur a par ailleurs confirmé qu'il "semble" que le garçon mis en cause fasse de la boxe.
Devant le collège de Cleunay, l'émotion était très vive samedi matin. Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, s'est rendu dans l'établissement à la mi-journée Dans une brève déclaration à la presse, Vincent Peillon a indiqué qu'il était venu exprimer "à la communauté éducative", "à l'ensemble des parents d'élèves", la "solidarité", "l'amitié" et "l'affliction" du gouvernement et du président de la République. Il a également dit avoir "appelé la famille" de la victime "pour leur dire notre présence". Il a enfin salué "la force d'âme" et "l'intelligence humaine de l'équipe éducative", très présente depuis le moment du drame pour accompagner les élèves.

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