vendredi 25 mai 2012

Trois gardes à vue pour la mort de « Blondin »

Un couple d’une cinquantaine d’années ainsi qu’un homme de 40 ans étaient en garde à vue à la brigade des recherches de Montbéliard depuis mercredi matin.
Hier soir, ils devaient être présentés au tribunal de Besançon dans le cadre d’une ouverture d’information pour « homicide volontaire ». Une sombre affaire sur laquelle le parquet n’a jamais daigné communiquer, générant un incompréhensible flou.
Le 6 mars dernier à 18 h 45, Stéphane Millotte, 36 ans, arrive aux urgences de l’hôpital de Montbéliard. Deux hommes l’accompagnent sur place avant de repartir discrètement. Celui que beaucoup connaissent sous le surnom de « Blondin », au centre-ville de Montbéliard où il a coutume de faire la manche, présente une importante plaie à la tête.

« On a tué mon fils »

Une blessure tellement grave qu’elle finira par entraîner son décès, neuf jours plus tard. « On a tué mon fils. Il est mort dans mes bras », nous confiait, ravagée par la douleur, Nicolle Millotte, la maman (notre édition du 5 avril dernier).
La famille a appris, de la part des enquêteurs, que la mort de ce garçon au visage constamment illuminé d’un sourire, résultait « d’un choc très violent sur la tête ».
L’enquête a permis de reconstituer, en partie, l’emploi du temps du défunt. Hébergé dans un hôtel de Montbéliard, son logeur se serait montré plutôt compréhensif sur le non-paiement d’une turne de 12 m ², moyennant quelques petits travaux en contrepartie. D’autant que Blondin présentait quelques prédispositions en matière de bricolage.
Selon deux des gardés à vue, les blessures résulteraient d’une chute fortuite sur un chantier, causée par une massive absorption d’alcool. La thèse d’un regrettable accident, en sorte.
Mais dans ce cas, pourquoi l’un des mis en cause a-t-il menti ? « Il prétendait se trouver en Algérie pour le décès d’un frère, ensuite d’un autre membre de sa famille alors que des témoins disent l’avoir vu dans un magasin de Montbéliard ? », interrogeaient la maman de Stéphane Millotte et son conjoint. De surcroît, l’un des gardés à vue avait proféré des menaces, quelques mois auparavant, comme s’en souviennent les parents de Blondin.
Les explications fournies par le trio satisferont-elles procureur et juge d’instruction. De source proche du dossier, il se murmurait qu’aucune demande de placement en détention ne découlerait des présentations qui devaient occuper les magistrats bisontins (territorialement compétents pour des faits censés s’être déroulés à L’Isle-sur-le-Doubs où le couple de quinquagénaire dispose d’une maison). À suivre…

http://www.estrepublicain.fr/faits-divers/2012/05/24/trois-gardes-a-vue-pour-la-mort-de-blondin

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