Une enquête a été diligentée par le parquet de Chaumont au sujet d'un contrat qui aurait été mis par la famille de la victime sur la tête de Christian Niess, actuellement incarcéré à Reims pour le meurtre de son neveu en août 2011.
ET voilà que Christian Niess refait parler de lui depuis sa cellule de la maison d'arrêt de Reims. Mis en examen pour l'assassinat de son neveu David Niess, tué d'une décharge de fusil de chasse le 16 août 2011, à Thiéblemont-Farémont, ce forain de 52 ans a en effet déposé une plainte contre certains membres de sa famille, à la suite d'un contrat de mort qui aurait été mis sur sa tête moyennant le versement de 80 000 euros.
Vraies ou fausses, ses accusations ont en tout cas été prises suffisamment au sérieux par le parquet de Chaumont, en Haute-Marne, qui a diligenté une enquête de gendarmerie auprès de la communauté de brigades de Wassy.
« Où trouverons-nous cet argent ? »
Les membres de la famille de David Niess, lui aussi forain, réfutent cependant ces allégations selon lesquelles ils auraient versé une telle somme afin que des détenus de la maison d'arrêt de Reims liquident Christian Niess. « Il nous accuse d'avoir promis 80 000 euros pour le tuer en prison, confirme Delphine Niess, la sœur de David. Mais c'est faux. De toute façon, où trouverions-nous cet argent ? Tout ce qu'il cherche, c'est obtenir sa libération provisoire. »
Toujours est-il que cette dernière, son beau-frère Jess Morini, mais aussi Nathalie Niess, la femme de David et leur fille Dona, sont pointés du doigt dans cette nouvelle affaire dans l'affaire. Jusqu'à présent, seul Jess Morini aurait été entendu par les gendarmes de la brigade territoriale de Montier-en-Der (Haute-Marne). Convoquées afin d'être auditionnées à leur tour au cours de la semaine dernière, Delphine, Nathalie et Dona Niess ont quant à elles refusé d'y répondre. « Notre avocat, Me Dupont-Moretti, n'a pas pu être prévenu, explique-t-on. Tant qu'il ne le sera pas, nous n'irons pas à la gendarmerie. »
« À mort Christian ! »
Delphine Niess reconnaît cependant que des menaces de mort ont bien été proférées à l'endroit de Christian Niess. Le 13 octobre dernier, au terme d'un rassemblement silencieux devant le palais de justice de Reims en hommage à David Niess, quelque 80 forains avaient en effet achevé leur action pacifique au pied de l'enceinte de la maison d'arrêt pour crier leur colère sous les fenêtres de la cellule de l'assassin présumé (l'union du 14 octobre). « Christian, assassin ! avaient-ils scandé depuis les rues du général Jean-Accart et du général Battesti. À mort Christian ! » Sous la surveillance des forces de l'ordre et en présence de la presse, des propos appelant clairement à la vindicte carcérale n'avaient pas manqué alors de réveiller de nombreux détenus reprenant en chœur l'appel au meurtre lancé depuis la rue. « Pourriture, tu vas crever ! Ordure, tu vas payer pour ce que tu as fait », criaient les forains. Et à l'adresse des détenus : « On est avec vous ! Vengez-nous ! Faut le crever. Faites-le souffrir ! » A cela s'était élevée derrière les barreaux une clameur sans équivoque : « Il est mort ! À mort Christian. Tu vas crever. À mort, à mort, à mort ! »
Aussi les menaces de mort dont prétend avoir été victime Christian Niess peuvent-elles être difficilement contestées. « On l'a menacé, c'est vrai, mais jamais nous n'avons promis 80 000 euros pour le faire tuer en prison, soutient cependant Delphine Niess. Et puis lui aussi nous a menacés de mort. Il nous a dit que s'il sortait, il recommencerait, qu'il tuerait mon beau-frère, présent au moment de l'assassinat, et d'autres membres de la famille. Mais je ne le laisserai pas sortir. Je ne veux pas mettre ma famille en danger. » Raison pour laquelle la famille de David Niess a désormais décidé de contre-attaquer en appelant toute personne ayant été témoin des menaces de mort proférées contre elle par Christian Niess, à déposer plainte auprès des brigades de gendarmerie de Montier-en-Der ou de Vitry-le-François. En attendant d'autres actions publiques qui devraient remettre prochainement l'affaire sous le feu des médias.http://www.lunion.presse.fr/article/marne/un-contrat-a-80-000-euros-sur-lassassin-presume-de-david-niess
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