dimanche 15 avril 2012

Meurtres de l'Essonne : "Je ne sais pas si c'était une double vie qu'il menait"

Les deux hommes interpellés dans l'affaire des quatre meurtres de l'Essonne, sont toujours en garde à vue dimanche dans les locaux de la police judiciaire de Versailles. Les gardes à vue ont été prolongées de 24 heures. Une source judiciaire a précisé que les enquêteurs agissaient sur commission rogatoire des deux juges d'instruction saisis du dossier. Les deux suspects ont été placés en garde à vue samedi après-midi et leurs domiciles ont été perquisitionnés.
Le ministère de l'Intérieur avait qualifié samedi de "suspect très sérieux" le premier interpellé, retrouvé "grâce au signalement de la moto", avant d'annoncer l'arrestation d'un second homme à Paris "à des fins de vérifications". D'après des sources proches de l'enquête, la première arrestation s'est déroulée à Draveil et une moto qui pourrait avoir servi lors des homicides a été retrouvée. En revanche, aucune arme n'a été retrouvée. Le suspect, selon ces sources, est "connu pour des violences" et "psychologiquement très fragile".

Un homme, se présentant comme le meilleur ami du suspect depuis 13 ans, a déclaré sur Europe 1, qu'il "le voyait très, très, très souvent et même plus qu'avant" et qu'il avait "le même comportement". "Avant le 5 avril, date du dernier meurtre, on s'est vus tous les jours et il était vraiment clean de chez clean et bien dans sa tête, je l'ai dit aux fonctionnaires de police. C'est super étonnant" a dit le témoin. "Il cherchait du boulot, j'essayais de l'aiguiller. Et on parlait de ses blessures, de sa maladie. Il a une maladie depuis quelques années. Il tousse énormément. Il crachait beaucoup du sang. D'après les médecins, il ne pouvait plus rien faire pour sa maladie. Je ne sais pas si c'était une double vie qu'il menait. S'il inventait des choses. En tout cas je sais qu'il était malade depuis maintenant deux ans" a t-il ajouté.

Quatre homicides, sans lien apparent et commis avec une seule arme dans un périmètre de dix kilomètres dans l'Essonne, ont été commis en novembre 2011, février, mars et le 5 avril. Pour le premier homicide, un homme de 46 ans, Michel Courtois, qui entretenait avec la victime une "relation affective, amoureuse" selon le parquet d'Evry, avait été mis en examen et écroué en décembre. M. Courtois était passé aux aveux, avant de se rétracter.

Aucun commentaire: