lundi 16 avril 2012

Les éléments troublants contre le tueur présumé de l’Essonne

Yoni P. a passé une seconde nuit dans les locaux de la police judiciaire de Versailles (Yvelines). Interpellé samedi après-midi, à la sortie du domicile de ses parents à Ris-Orangis (Essonne), l’homme, âgé de 33 ans, présenté comme un suspect « très sérieux » dans le cadre de l’enquête sur les quatre commis dans l’Essonne depuis le mois de novembre 2011, avec la même arme, a été longuement interrogé par les enquêteurs. Selon nos informations, le suspect, d’origine antillaise, connu pour des faits de violence et décrit comme « psychologiquement très fragile », n’a pas livré grand-chose aux policiers, malgré plusieurs éléments troublants réunis au fil des investigations. Par ailleurs, la garde à vue d’un deuxième suspect, arrêté samedi matin à , a également été prolongée, hier soir. Les policiers cherchent toujours à déterminer ses liens avec Yoni P. et son éventuelle implication dans cette série de quatre homicides.

Une moto correspondant à celle du tueur. Une moto de marque
, modèle GSX-R, bleu et blanc, a été saisie par les enquêteurs de la PJ de Versailles. Cette moto est similaire à celle aperçue par plusieurs témoins sur les lieux des différents crimes, et notamment celui de Nadjia Lahcene, le 5 avril à Grigny. Le box dans lequel ce deux-roues a été retrouvé se situe sur la commune de Viry-Châtillon, à moins d’un kilomètre des lieux du meurtre de cette mère de famille de 48 ans. Un scooter a également été découvert, dans le même box, avant d’être remorqué pour être soumis à une batterie d’analyses. « Yoni P. est soupçonné d’avoir entreposé cette moto et ce scooter dans ce box qu’il louait, confie un proche de l’affaire. Pour l’heure, il ne s’est pas expliqué sur cet élément. » Les enquêteurs ont aussi retrouvé un casque et un blouson correspondant à des descriptions de témoins et, plus troublant encore, un étui d’arme vide, comme l’a révélé l’AFP hier soir.

Un box loué dans le parking, lieu des deux premiers meurtres. Nathalie Davids et Jean-Yves Bonnerue ont été tués, le 27 novembre 2011 et le 22 février 2012, dans le parking de leur immeuble à Juvisy-sur-Orge. Au cours de leur enquête, les policiers de la brigade criminelle de Versailles ont appris que Yoni P. avait été locataire d’un box dans ce même parking. « Ce qui pourrait expliquer la facilité avec laquelle le tueur a eu accès à ces lieux pour commettre ses crimes, poursuit la même source. Et, surtout, ses liens avec les deux premières victimes. »

L’appartement de ses parents situé à un kilomètre de l’immeuble où a été tuée la troisième victime. Là, encore, les enquêteurs ont été intrigués par la « proximité » entre le domicile des parents de Yoni P. et celui de Marcel Brunetto, 81 ans, tué le 17 mars, d’une balle en pleine tête dans le hall de son immeuble, à Ris. « Sur les quatre scènes de crime, il existe un lien de proximité entre le suspect no 1 et les quatre victimes », souligne une source proche de l’affaire. Toujours à Ris, la police a perquisitionné le jardin d’une maison abandonnée qui appartiendrait à la mère du suspect.

Le comportement étrange du principal suspect. Yoni P. est décrit par la plupart de ses voisins comme un homme au « comportement étrange », « agressif », voire « violent ». Le trentenaire, passionné par les armes, avait notamment été expulsé d’un stand de tir de la région après avoir eu des échanges « tendus » avec d’autres clients. Hier soir, les enquêteurs de la PJ de Versailles ont de nouveau perquisitionné le domicile de Yoni P. à Draveil et celui de ses parents à Ris-Orangis. « L’arme ayant servi pour les quatre meurtres n’a pas été retrouvée et ces nouvelles perquisitions ont pour but d’approfondir les recherches dans ces deux domiciles, explique un haut fonctionnaire. La découverte de ce calibre 7,65 mm est déterminante. »


http://www.leparisien.fr/faits-divers/les-elements-troublants-contre-le-tueur-presume-de-l-essonne-16-04-2012-1956995.php

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