C'est que Stijn Saelens, qui aurait perdu une grosse somme d'argent dans des investissements malheureux selon la presse belge, avait décidé de changer de vie et d'emmener sa famille vivre en Australie au sein d'une communauté d'origine russe, Ringing Cedars, et d'y créer une ferme bio. Un projet qui ne plaisait pas à son épouse Elisabeth et encore moins au père de celle-ci, André Gyselbrecht, un médecin réputé de la région qui craignait de voir ses petits-enfants embrigadés dans une secte. D'autres contentieux opposaient Stijn Saelens aux Gyselbrecht, selon les journaux flamands, qui ont expliqué que le jeune châtelain avait été accusé d'inceste par son beau-père et que lui-même avait menacé sa belle-famille de déclencher une "avalanche" de problèmes aux "conséquences catastrophiques".
La piste du complot familial spectaculairement réactivée
Dès le lendemain de la disparition du jeune homme, son beau-père André et son beau-frère Peter, lui aussi médecin, ont été interpellés. Ils avaient été libérés après 24 heures, faute de preuves. Le 4 février, un négociant en viande, patient du Dr Gyselbrecht connu de la justice pour des trafics d'hormones, Pierre Serry, était à son tour arrêté, ainsi que quatre Tchétchènes. Ces derniers avaient déjà été appréhendés récemment à Wingene lors d'un contrôle de routine. Un papier sur lequel figurait le nom de Pierre Serry ainsi qu'un plan du château avaient été retrouvés sur eux. Malgré ces éléments troublant, les cinq hommes étaient eux-aussi libérés dès le lendemain.
Les enquêteurs ont exploré d'autres pistes, dont celle d'une  mise en scène  montée par Stijn Saelens. Dans le même temps, les fouilles  effectuées dans le  parc et les étangs du domaine Carpentier se révélaient  infructueuses. Mercredi, les enquêteurs ont spectaculairement réactivé la piste  du complot familial en interpellant à nouveau André et Peter Gyselbrecht, Pierre  Serry et  trois des quatre Tchétchènes. Cette fois, après un long  interrogatoire, le juge d'instruction a décidé  d'inculper d'assassinat les  trois premiers. La justice n'a pas révélé sur quels  éléments nouveaux elle se  fondait pour les maintenir cette fois en détention  préventive. 
 Dans le même temps, les trois Tchétchènes ont été remis en  liberté, sans que le parquet n'explique, là encore, la raison de cette décision.  André Gyselbrecht "nie" les accusations portées contre lui et a  "demandé à  être testé par un détecteur de mensonges", a déclaré jeudi  son avocat, selon qui le différend entre son client et son beau-fils s'était  aplani après que le jeune châtelain ait renoncé à emmener ses enfants en   Australie. Alors que l'espoir a disparu de retrouver vivant Stjin Saelens,  les recherches pour retrouver son corps se sont déplacées jeudi dans un bois où   Pierre Serry possède un chalet. 
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