dimanche 26 février 2012

Meurtre de Montaner. Le mari était bien sur place

La garde à vue de Xavier Angély prend fin ce matin à 8 h 55, après avoir été prolongée de 24 heures samedi matin par le procureur de la République de Pau, Jean-Christophe Muller. Dans la nuit de jeudi à vendredi, à Montaner (64), un effroyable drame s'est noué (voir nos éditions précédentes) : sur appel d'un enfant, à 2 heures du matin, les gendarmes se rendent au domicile de Sandrine Pouts-Angély et découvrent le corps sans vie, dans la maison partiellement en flammes, de la malheureuse. Un corps martyrisé et en partie carbonisé, présentant des plaies multiples et atroces. C'est le fils du couple, 11 ans, qui découvre le corps de sa mère et qui extrait sa petite sœur de 7 ans de la maison en flammes.

Le mari était sur place

Très vite, on s'oriente vers la piste criminelle et l'enquête commence aussitôt : les soupçons s'orientent tout aussi vite vers le mari. Au matin, Xavier Angély sera interpellé chez des amis, à Jurançon. Aux enquêteurs, il déclare qu'il n'est au courant de rien, ne sait rien du drame qui s'est noué chez sa femme, dont il vient de se séparer quelque temps auparavant. Pendant la première période de sa garde à vue, il va se murer dans un mutisme complet. Ce qui n'empêche pas l'enquête de progresser : « Les éléments techniques relevés sur place, les auditions et les éléments médico-légaux ont permis de faire avancer l'enquête de façon très significative. déclarait hier soir le procurer Muller. Même si tous les résultats de l'autopsie ne sont pas encore posés, elle montre de façon claire qu'il y a eu un déchaînement de violence. D'autre part, il a été recueilli suffisamment d'éléments techniques pour affirmer que le mari était sur place au moment du drame. »

La borne et le chien

En effet, outre les constatations matérielles relevées dans la maison, Xavier Angély a activé une borne téléphonique avec son portable, tout de suite après le drame : une borne tout près de Montaner et bien loin de Jurançon. Autre raison qui fait penser que le mari était sur place : les enquêteurs ont retrouvé dans la maison le corps carbonisé du chien de la famille : si un inconnu s'était présenté, le chien aurait aboyé et Sandrine n'aurait pas ouvert. En outre comment expliquer que les enfants, à l'étage n'aient rien entendu ? L'autopsie démontre une bagarre particulièrement violente et les relevés prouvent que quelqu'un a tout cassé ou presque à l'intérieur. La malheureuse a forcément hurlé et le saccage fait beaucoup de bruit : « On ne sait pas encore exactement où a commencé cette bagarre, souligne le procureur. On ne sait pas si elle a débuté à l'extérieur ou à l'intérieur. Il y a beaucoup de traces à l'extérieur. » Le témoignage des enfants sera capital : « Nous recueillerons leurs témoignages plus tard, dans des conditions les moins traumatisantes possibles. On imagine bien que leur traumatisme est indescriptible. » Les enfants avaient-ils l'habitude des disputes parentales ? Ou bien ont-ils eu peur et préféré rester à l'écart jusqu'au silence complet ? On le saura plus tard. Xavier Angély devrait être présenté au juge d'instruction ce matin à Pau, à l'issue de sa garde à vue prolongée. Sera t-il plus prolixe devant le juge, au vu des charges matérielles qui s'accumulent ? Sandrine Pouts aurait dû fêter son 34e anniversaire hier
http://www.ladepeche.fr/article/2012/02/26/1292081-le-mari-etait-bien-sur-place.html

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