Les enquêteurs sont pour l'instant discrets. Qu'il s'agisse de la police judiciaire de Bayonne pour un viol commis le 19 décembre dernier en bordure du lac de Christus, à Saint-Paul-lès-Dax dans les Landes, ou des gendarmes de la Section de recherches de Bordeaux pour celui qui avait été commis dix jours plus tôt à la gare de La Hume, à Gujan-Mestras.
Seule certitude pour l'instant, c'est le même homme qui a commis ces deux viols. Et même un troisième, dix ans plus tôt, à Melun, en Seine-et-Marne.
Les policiers de la PJ avaient, en effet, relevé sur un vêtement de la victime de Saint-Paul-lès-Dax une trace ADN. Enregistré après analyse dans le fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg), cet ADN s'est révélé le même que celui relevé lors des deux autres faits. Toutefois, aucun nom n'apparaît encore en face de ces traces.
Sur le témoignage de la victime landaise, un portrait-robot avait été réalisé. Il montre un homme d'une trentaine d'années, d'allure trapue.
Menacées avec un couteau
À Gujan-Mestras, le 9 décembre 2011, il avait abordé sa victime, une femme d'une cinquantaine d'années, vers 10 h 30, près de la gare de La Hume. Il s'est introduit dans sa voiture et a abusé d'elle sous la menace d'un couteau.
Il y avait aussi un couteau, le 19 décembre, vers 8 heures, lorsqu'une jeune femme d'une trentaine d'années, qui promenait son chien sur les bords du lac de Christus, a été à son tour violée. L'homme s'était approché d'elle au prétexte de demander une cigarette, puis avait sorti l'arme.
Dix ans d'écart
Il est aussi question d'un couteau pour le viol commis dix ans plus tôt. Celui-ci s'était déroulé dans l'après-midi, dans un parc de Melun. Une promeneuse avait été accostée par un homme sous le prétexte de lui demander l'heure. Il avait, déjà, commis un viol en menaçant sa victime avec un couteau.
Depuis le résultat des analyses ADN, policiers de la PJ de Bayonne et gendarmes de la section de recherches de Bordeaux travaillent en étroite collaboration. Ils cherchent notamment à déterminer s'il existe d'autres femmes ayant pu être victimes de ce même homme, entre 2002 en Seine-et-Marne et aujourd'hui. De nombreuses vérifications ont pour cela été lancées.
Les enquêteurs tentent aussi de réunir le maximum d'éléments matériels pour parvenir à identifier et interpeller l'auteur de ces trois viols.
D'où leur volonté de travailler dans la discrétion. Ils recherchent notamment les similitudes existant dans le mode opératoire. Il est notamment question de gants en latex, évoqués par deux des trois victimes. Mais ces derniers, loin de simplifier la tâche des enquêteurs, réduisent les chances d'avoir des empreintes digitales utilisables.
http://www.sudouest.fr/2012/01/31/enquete-poussee-sur-un-violeur-recidiviste-620323-7.php
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