jeudi 19 janvier 2012

Jacky Kulik : « Les autres assassins de ma fille peuvent trembler… »

« Je vous l'avais dit qu'un jour l'ADN parlerait. » Jacky Kulik n'a pas beaucoup dormi. « Trop de choses qui cogitent dans la tête », mais il ne s'est jamais senti aussi bien depuis dix ans. Ce mardi matin, il s'est rendu à Lens, sur la tombe de sa femme Rose-Marie, enterrée auprès de ses trois enfants dont Élodie.
« Je voulais leur dire : ''Enfin ! On en a attrapé un. Les autres vont suivre, vous verrez !''. »
Jacky Kulik n'a jamais perdu confiance en la justice. Il a toujours cru en l'efficacité des trois enquêteurs de la cellule « Kulik » qui travaillaient à temps plein sur la résolution de ce meurtre horrible depuis une décennie. « Cette fois, c'est le juge d'instruction qui m'a fixé le rendez-vous. Pour les rendez-vous d'avant, c'était à la suite d'une demande de ma part ou de mon avocat. Je sentais qu'il avait quelque chose d'important à me dire. Je me disais que c'était peut-être l'un des derniers renseignements transmis qui venaient de mettre les gendarmes sur une piste sérieuse. »
« Il s'est infligé ce qu'il mérite »
C'est avec d'infinies précautions que Jordane Duquenne a informé Jacky Kulik, lundi, vers 14 h 30. « Il m'a tout de suite dit qu'il était mort. Mais pour moi, ce qui primait sur le coup, c'était un grand bonheur. » Ensuite, les larmes refoulées depuis si longtemps ont fait vaciller l'homme.
« Il est mort dans un accident de voiture. On dit qu'il s'est peut-être volontairement jeté contre le camion… Il s'est infligé ce qu'il méritait même s'il n'a pas souffert comme il a fait souffrir Élodie, mais il y a les autres. Au moins deux autres. Cet homme avait un an de moins qu'Élodie, ses complices sont sans doute aussi jeunes que lui, dans la force de l'âge, cela m'étonnerait qu'ils soient morts également. Ils peuvent commencer à trembler. Ils ne sont plus en sécurité. On va les trouver. Bientôt. »
Jacky Kulik est serein. Il sait que la justice n'a jamais été aussi proche des bourreaux de sa fille. « Il y aura un procès. Je les aurais enfin devant moi. Je veux que la justice les oblige à écouter la cassette de l'enregistrement de l'appel téléphonique d'Élodie passé au 18, juste avant qu'ils ne lui tombent dessus définitivement. »
Vingt-six secondes glaçantes où Élodie, sachant sa dernière heure arrivée, hurle d'effroi. Si quelqu'un connaît le nom des complices de Grégory Wiart, Jacky Kulik leur adresse un ultime message : « Maintenant, il est temps de parler. »
http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/jacky-kulik-les-autres-assassins-de-ma-fille-peuvent-trembler

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