vendredi 20 janvier 2012

Créteil : psychose après la plainte pour enlèvement d’une préado

L’inquiétude grandit dans les quartiers des Coteaux-du-Sud et Sarrazins à Créteil. Hier, de nombreux parents d’élèves attendaient leur progéniture à la sortie du collège Simone-de-Beauvoir. Un mot de l’établissement dans les carnets appelait les familles à la vigilance, à la suite de l’éventuel enlèvement et agression d’une collégienne de 11 ans mardi par un homme de couleur. « D’habitude, je ne suis jamais là à 16 heures, raconte cette mère de famille, qui préfère garder l’anonymat. Mais avec tout ce qui se passe, ma fille ne sort plus toute seule. Nous ne sommes pas tranquilles. »

Cette psychose prend des proportions telles que SMS et réseaux sociaux tournent à plein régime dans Créteil avec des messages d’alerte en tous sens. Les filles préfèrent désormais se déplacer en groupe ou avec un adulte. L’une d’elles se baladait même hier avec un bâton « pour se défendre ». Avisés, les policiers patrouillaient hier aux abords du collège.

Car à la plainte de la collégienne déposée mardi soir, s’ajoute en parallèle la présence d’un rôdeur exhibitionniste, signalée après les vacances de Noël, à la suite des témoignages d’élèves du lycée Gutenberg, établissement qui est situé à quelques encablures de Simone-de-Beauvoir. Cet individu aurait déjà été aperçu en décembre. L’établissement, là encore, a donné aux élèves des consignes de prudence et les surveillants redoublent de vigilance aux heures d’entrée et de sortie du lycée.

Mercredi matin, la police s’est rendue à Gutenberg pour entendre une élève de seconde à ce sujet. Cet homme blanc interpelle la plupart du temps les jeunes filles au niveau du mail de Saussure, emprunté à la fois par les lycéennes et les collégiennes pour se rendre aux différents arrêts de bus. « Il nous a accostées en prétextant qu’il avait une envie pressante et qu’il cherchait des toilettes, raconte cette jeune brunette. On lui a répondu qu’on ne savait pas. Il s’est alors éloigné pour se soulager. Puis, il est revenu vers nous, nous a touché l’épaule et nous a demandé de l’essuyer parce qu’il était handicapé de la main droite. » Et ces jeunes filles, qui sont toujours en groupe, assurent l’avoir vu à plusieurs reprises.

Il semble aussi avoir tourné dans un autre secteur, aux abords du collège Laplace, au Mont-Mesly. « On a vraiment peur, souffle cette élève de seconde. Surtout qu’à le voir, on ne dirait pas qu’il est dangereux. » L’individu est décrit comme un trentenaire, plutôt bel homme, présentant bien avec un attaché-case. Il porte un tatouage dans le haut du cou. Une description différente de l’agresseur éventuel de la collégienne. Résultat, ces deux affaires s’entrechoquent. D’autres mélangent aussi ces histoires avec celle du violeur parisien. Ce qui perturbe encore plus les adultes. « On en devient paranos et on se méfie de tout le monde », confie cette mère d’élève.
http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/creteil-psychose-apres-la-plainte-pour-enlevement-d-une-preado-20-01-2012-1820375.php

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