Elles font un véritable tabac dans les cours d'école. De drôles de toupies en plastique, de marque Beyblade®, autour desquelles s'organisent, à la récré, de véritables concours. Sauf que tout jouet à succès ne tarde pas à se retrouver contrefait. Les douaniers avignonnais avaient déjà, voilà quelques mois, saisis 1 500 articles frauduleusement estampillés Hello Kitty® (voir texte ci-dessous). Ils ont passé des semaines à traquer les faux Pokemon®. et autres Zhu-Zhu Pet®, ces singuliers petits animaux à piles...
Aujourd'hui, les voilà confrontés à ces toupies contrefaites made in China qui inondent le marché. Ils viennent d'ailleurs d'en saisir 3 000 dans une entreprise de Cavaillon. Le responsable, qui a pignon sur rue, les faisait venir de Chine en vue d'organiser leur revente sur internet. Des produits qui auraient rapporté pas moins de 51 000 € s'ils avaient été commercialisés par ce filon.
Achetée moins d'1 euros, ces toupies pouvaient être revendues une vingtaine d'euros
Dans la foulée, c'est un particulier d'Avignon qui voyait, lundi, un colis expédié via la Chine également, intercepté au cours d'un contrôle dans une entreprise de fret express. Avec un statut d'auto-entrepreneur, il comptait également revendre ces quelque 800 toupies et lanceurs sur internet. Car ce commerce illicite peut s'avérer des plus lucratifs...
Achetée 0,70 € pièce, une toupie peut être revendue autour de 20 à 25 € l'unité. "Tout jouet qui a un succès commercial présente un attrait et les bénéfices peuvent être intéressants, explique Emmanuel Ruiz, chef divisionnaire des douaniers d'Avignon. Des particuliers qui veulent faire du business vont au plus simple, c'est à dire au trafic !" Et si les contrefaçons lèsent les marques, échappent à toutes les taxes, elles peuvent surtout représenter un danger pour les jeunes consommateurs. "Il n'y aucune norme, aucun contrôle sur les matériaux qui composent ces toupies, confirme Emmanuel Ruiz. Il peut aussi y avoir un doute sur la toxicité des plastiques." Sans parler de la solidité de ces produits qui laisse à désirer et les risques pour les jeunes enfants d'ingérer des pièces.
Un danger pour les enfants
"Les acheteurs pensent faire une bonne affaire. Et les vendeurs jouent souvent sur leur crédulité en pratiquant des prix plus attractifs. Mais il y a un réel danger", insiste Emmanuel Ruiz. On trouverait même ces toupies contrefaites sur des foires et marchés du département et dans certains rayons de boutiques qui n'ont pas grand chose à voir avec des enseignes traditionnelles de jouets. Pour les futurs achats de Noël, mieux vaudrait donc privilégier les magasins spécialisés.
http://www.laprovence.com/article/a-la-une/vaucluse-les-faux-jouets-chinois-inondent-le-marche
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