dimanche 23 octobre 2011

Meuse : Déférés à Nancy pour coups mortels

L’un d’entre eux s’est rendu spontanément à la brigade de gendarmerie d’Etain. Oui, ce Stainois d’à peine 18 ans était bien présent lors de la rixe qui a eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi, au centre-ville d’Etain. Il se trouvait avec deux copains, avec qui il avait bu quelques verres, au cours de la soirée. Bruyants, au bas d’un immeuble de la rue de Metz, ils sont interpellés depuis une fenêtre par un habitant, Jacques Morel, 66 ans, qui leur dit de baisser le ton. Le retraité ferme sa fenêtre. Mais les jeunes jettent des gravillons dans la vitre.
Le sexagénaire descend alors dans la rue pour s’expliquer. Les trois individus sont partis mais l’homme leur court après. « Plus loin, ils l’ont coincé et l’ont tabassé », témoigne sa fille. Jacques Morel se retrouve alors une côte cassée sur le trottoir. Un routier qui passait par là lui vient en aide : les pompiers le transportent à l’hôpital de Verdun. Mais dans la matinée, son état de santé s’aggrave. Il est transféré au centre hospitalier de Nancy-Brabois où il décède, d’un anévrisme de l’aorte suivi d’une hémorragie cardiaque.

Zones traumatiques sur le corps

Les gendarmes d’Etain ainsi que la Brigade de recherches d’Etain ont recoupé tous les témoignages et dressé un portrait des agresseurs. Après que l’un deux s’est rendu à la gendarmerie, ils ont interpellé un second, âgé de 21 ans, le lendemain matin à l’aube. Le troisième, sous pression, s’est également rendu en début d’après-midi.
Ils ont été placés en garde à vue pour coups mortels. « En fin d’après-midi, ils ont avoué avoir donné des coups à la victime », souligne Yves Le Clair, procureur de la République de Verdun.
Une autopsie du corps de Jacques Morel a été pratiquée hier à l’institut médico-légal. « Elle confirme la cause du décès : une rupture de l’aorte. Il y a également des zones traumatiques sur le corps », confie Yves Le Clair.
D’après le parquet, ce sera maintenant à un anatomopathologiste de préciser si ces traumatismes sont en lien direct avec la rupture de l’aorte : un spécialiste qui pratique un examen microscopique des organes. Cela peut prendre quelques semaines. Sachant que le retraité souffrait de problèmes cardiaques. Ce matin, le procureur de Verdun se dessaisira au profit du parquet de Nancy. Les trois jeunes, dont deux sont déjà connus des services de gendarmerie, devraient être déférés dans l’après-midi devant le procureur de Nancy qui devrait ouvrir une information judiciaire pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner. Un juge des libertés statuera alors sur le sort des trois Stainois : ils pourraient être placés en détention provisoire.
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2011/10/22/deferes-a-nancy-pour-coups-mortels

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