L'incident, qui aurait pu être mortel, et s'est  traduit par des blessures graves pour trois infirmières,  s'est déroulé jeudi à Lyon, alors que 1500  personnes environ manifestaient devant le bâtiment où se tenait le congrès de la  Fédération des établissements hospitaliers et d'aide à la personne. Devant les  manifestants, un cordon de CRS ; des gaz lacrymogènes ont été tirés, qui ont  incommodé les participants au cortège. C'est à ce moment-là que trois infirmières, qui avaient reculé comme les autres, se sont  éloignées pour se laver les yeux. En revenant, elles ont marché sur une grille  d'aération qui a cédé, les entraînant dans une chute de trois mètres. Des  témoins racontent qu'en pleine confusion, au milieu des gaz, ils ont entendu une  voix qui criait : "arrêtez, arrêtez, elles sont tombées dans un trou, il  faut appeler un médecin". 
 Bilan : une manifestante, âgée de 50 ans, militante à la CGT,  qui souffre d'un traumatisme crânien sévère, et deux autres victimes moins  grièvement touchées. Toutes trois ont été hospitalisées à Lyon. La blessée la plus gravement atteinte a été opérée en  urgence et elle est désormais considérée comme hors de danger. 
 Accusations croisées 
 Le préfet du Rhône, Jean-François Carenco, a justifié l'emploi  de gaz lacrymogènes par les forces de l'ordre, soumises selon le préfet "à  une pression forte et agressive" de la part des manifestants ayant tenté à  plusieurs reprises "de pénétrer dans le centre des congrès". "Les  blessures occasionnées aux personnes ne sont donc pas directement liées à une  charge des forces de l'ordre", a dit le préfet. 
 Ses explications n'ont pas convaincu le candidat du Front de  gauche à la présidentielle, Jean-Luc  Mélenchon, qui a dénoncé vendredi un "climat de  répression". L'eurodéputé a souligné dans un communiqué "désapprouver  totalement l'usage qui est ainsi fait de la force publique contre une  manifestation syndicale". Il a demandé "que la justice soit  immédiatement saisie pour enquêter sur ce drame". Le syndicat SUD santé  sociaux a aussi "condamné la répression des forces de l'ordre" et a  exigé que "la FEHAP, à l'origine des dispositifs policiers disproportionnés  et brutaux, assume son implication". La veille, la CGT avait dénoncé  "l'attitude des forces de l'ordre" alors que, "pacifiquement, les  manifestants (...) protestaient contre la décision unilatérale de leur  employeur, la FEHAP, de dénoncer leur convention collective de 1951". 
 Pour sa part, la secrétaire d'Etat à la Santé, Nora Berra,  s'est dite "choquée" par l'incident, qualifié de "dramatique".  Elle s'est rendue vendredi après-midi au chevet d'une des blessées. Et a cherché  à orienter la polémique dans une direction inattendue, en demandant des  explications au maire de Lyon, le socialiste Gérard  Collomb. "Je m'interroge, a pointé la secrétaire d'Etat,  qui est aussi conseillère municipale de Lyon :  Pourquoi cette grille n'était-elle pas scellée ?" La Ville a répliqué  que la manifestation était dirigée "contre la politique de santé"  qu'elle mettait en oeuvre comme ministre. "Si responsabilité il doit y  avoir, c'est bien la sienne qui est engagée", a déclaré dans un communiqué  le premier adjoint au maire, Jean-Louis Touraine. 
2 commentaires:
Voici un lien qui vous permettra de saisir la realité des violences des policiers ce jour là....
http://www.youtube.com/watch?v=Nr3cGhqEyuc&feature=mh_lolz&list=HL1318357959
merci pour la vidéo
et merci d'être venu ici
bien cordialement
bonne soirée
francis
Enregistrer un commentaire