Les résultats de l'expertise du fourgon viennent d'être dévoilés par le procureur de Tours, Philippe Varin. Et ils semblent accablants, à la fois pour le conducteur... et en ce qui concerne l'entretien du véhicule. "L'expert confirme qu'il est vraisemblable qu'il y ait un défaut de maîtrise de la part du conducteur", a déclaré Philippe Varin lors d'une conférence de presse organisée en fin de semaine, peu après avoir rencontré les familles des victimes, "très remontées" selon lui.
Des parents "dans un grand désarroi"
Sitôt après l'accident, le gendarme avait expliqué avoir heurté le trottoir avec une roue arrière à un rond-point peu avant l'accident. Il avait assuré qu'il roulait à une vitesse n'excédant pas 30 à 40 km/h. L'expert a estimé que cette vitesse "paraît compatible avec ses constatations", selon le procureur. Pour le reste, ses constatations sont sans équivoque : il a relevé une probable "crevaison lente" du pneu arrière gauche du Peugeot Boxer banalisé, où une vis a été retrouvée. L'expertise a en outre établi que le bouchon du réservoir n'avait pas été correctement revissé. Des "traces de gazole ont pu être projetées sur le pneu arrière gauche", selon le magistrat. Ce qui pourrait expliquer les traces de carburant qui avaient été observées sur la route, à l'endroit où le fourgon avait percuté le groupe d'élèves de l'école primaire Mignonne. Mais qui pourrait aussi laisser supposer que le pneu était glissant lors de l'accident...
Le juge a reçu lundi les parents de la petite Mélanie. A la suite de cette rencontre, il a lancé un nouvel appel à témoins. Les familles de victimes qui se sont portées parties civiles "sont dans un grand désarroi et elles se posent extrêmement de questions", a relevé le procureur. En ce qui concerne le gendarme qui conduisait le véhicule, il a été mis en examen pour homicide involontaire, blessures involontaires et défaut de maîtrise d'un véhicule. Il a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire.
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