Dans la soirée de lundi, aux environs de 20h, des coups de feu ont été tirés en l'air, à Kérourien, un quartier populaire de Brest. Selon divers témoignages, une dizaine de tirs aurait été entendue. Les policiers ont retrouvé trois douilles au sol, dont une de calibre 12, correspondant à un fusil de chasse. La scène aurait été ultrarapide. Vers20h, deux voitures ont fait irruption rue du Père-Ricard, l'axe principal du quartier. Les détonations ont suivi. Des personnes ont entendu crier «on est là, on est là». Des cailloux auraient été projetés contre les véhicules qui auraient instantanément pris la fuite. Selon le parquet, la riposte était déjà prête, des projectiles ayant été acheminés jusqu'en haut des immeubles, prêts à être jetés. Les policiers sont intervenus peu de temps après et moins de deux heures plus tard, une voiture correspondant au signalement donné par les témoins a été interceptée dans le quartier de Pontanézen. À son bord, quatre jeunes gens déjà connus de la justice ont été interpellés et placés en garde à vue. Un cinquième a, pour sa part, été interpellé dans la matinée d'hier. Il n'y a eu aucun incident au moment de ces interpellations, assure la police. Les jeunes gens nieraient farouchement les faits, objectant d'un alibi en béton ne leur ayant pas permis de se livrer à cette équipée sauvage qui ressemble à un règlement de comptes. Pour l'heure, le mobile de cette expédition n'est évidemment pas connu.
Six interpellations
Hier soir, la garde à vue des cinq jeunes gens, âgés de 17 à 21 ans, se poursuivait. Une sixième interpellation a été opérée en fin d'après-midi, hier. Les six jeunes gens seront présentés au parquet ce matin qui devrait ouvrir une information judiciaire et demander des placements en détention. Selon la police, cette flambée de violences n'a entraîné ni blessures, ni dégâts sur les bâtiments. Reste le moment de terreur vécu par les habitants de ce quartier bien calme depuis de nombreuses années. «Surtout la peur ambiante et aussi mes craintes pour mes enfants, et mon véhicule, comme il y a quelque temps», quand des gens étaient venus «casser nos pare-brise en toute impunité», témoigne cette mère de famille scandalisée.
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