vendredi 28 octobre 2011

Affaire du Carlton: David Roquet mouille Eiffage

Selon le chef d'entreprise, le groupe Eiffage ne pouvait ignorer son implication dans l'affaire de proxénétisme du Carlton de Lille. Il assure même que les dirigeants organisaient chaque année des virées chaudes avec des élus locaux. 
La chambre de l'instruction a refusé vendredi après-midi la remise en liberté de David Roquet, l'un des dirigeants lillois d'une entreprise du BTP, mis en examen pour proxénétisme dans l'affaire du Carlton. Lors de l'audience qui s'est tenue dans un sous-sol du palais de justice de Douai (Nord), le matin même, l'homme a contre-attaqué. Piqué au vif par la constitution de partie civile du groupe de construction Eiffage, maison-mère de son entreprise, Roquet a laissé entendre que les dirigeants de celle-ci ne pouvaient ignorer ses agissements.
Il a d'ailleurs livré un témoignage inédit aux magistrats. L'entrepreneur affirme ainsi qu'à l'occasion du Congrès des maires de France, organisé chaque année à Paris, Eiffage demandait à certains de ses responsables d'inviter des élus locaux. Une soirée privée se tenait dans une grande discothèque du quartier latin. David Roquet assure qu'ils étaient ensuite incités à "distraire" leurs invités dans des virées chaudes, prises en charge, selon lui, par la société. "Mon client va dire tout ce qu'il sait sur les pratiques d'Eiffage", a prévenu Me Eric Dupond-Moretti à la sortie de l'audience.

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