L'Inspection générale de la gendarmerie a été saisie d'une enquête après le suicide, à l'aide de son arme de service, selon les premiers éléments de l'enquête, d'une femme gendarme de 32 ans samedi dans sa caserne à Lyon, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
La direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) a confirmé mercredi à l'AFP ce "suicide" et la "saisine" d'une enquête de l'Inspection générale (l'équivalent de la "police des polices"), renvoyant pour "toute communication" au procureur de la République de Lyon.
Selon lAssociation de défense des droits des militaires (Adefdromil), qui revendique 1.500 adhérents, la gendarme Myriam Sakhri "l'avait contactée en juillet" dernier, puis quelques jours avant son suicide, "pour lui faire part de sa souffrance morale qui résultait de son travail" et notamment des "allusions et injures à caractère raciste".
"Elle pensait qu'on voulait la faire démissionner (de la gendarmerie) car elle avait du caractère", selon le président de cette association, Jacques Bessy, dont l'intervention est rapportée mercredi par des sites et blogs de gendarmes ou d'associations.
Elle a été retrouvée morte samedi dans la caserne Delfosse à Lyon, où elle était affectée, son arme de service près du corps.
De source proche de l'enquête, on incitait mercredi "à la prudence" dans cette affaire, ajoutant qu'un suicide "peut avoir de multiples raisons y compris d'ordre privé" et que la DGGN "a toujours pris ces problèmes avec sérieux (...) avec les structures et les moyens nécessaires".
L'Adefdromil rapporte en outre que la famille de la victime "tient la thèse du suicide comme improbable" et "a décidé d'agir en justice" afin "de connaître les causes réelles de sa mort".
Les gendarmes, de statut militaire, n'ont pas la liberté de s'exprimer contrairement aux policiers, de statut civil, qui ont le droit de se syndiquer.
Les suicides de gendarmes et de policiers sont un problème récurrent et souvent tabou.
Trois policiers se sont ainsi suicidés coup sur coup jeudi dernier en région parisienne en une seule matinée, sans lien entre eux.
Une étude de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a fait valoir, en 2008, que le risque de suicide dans la police était supérieur de 36% à celui du reste de la population.
Il y a chaque année entre 40 et 50 suicides de policiers, ceux directement liés à des conditions de travail étant très rares, selon les études sur le sujet.http://www.google.com/url?url=http://www.leparisien.fr/lyon-69000/une-femme-gendarme-met-fin-a-ses-jours-dans-sa-caserne-de-lyon-enquete-ouverte-28-09-2011-1629660.php&rct=j&sa=X&ei=J0KDTuz5E430sgbHyPCSDg&ved=0CC0Q-AsoADAA&q=enquete&usg=AFQjCNECQbkmayymVZROX9rr_eRQo1Urog
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