Il promenait son chien, ce témoin, quand un tir en rafale a secoué la calme tranquillité des hauteurs de Saint-Baldoph, vendredi. Problème : l’une des billes de peinture a atteint, au niveau de l’œil, un garçon de 17 ans qui pratiquait là le jogging avec une amie. « Il s’est immédiatement effondré et a hurlé », nous a-t-on raconté.
Un accident ? Les apparences prêtaient à penser le contraire. Le promeneur : « J’ai vu les tireurs. Ils étaient embusqués, cagoulés et habillés en treillis. Ils avaient l’air jeunes eux aussi. La rafale est partie pile au moment où les joggeurs sont passés. » Pire, ils ont filé et n’étaient plus sur place quand la gendarmerie a débarqué.
Marqué par la blessure du jeune homme (un gros hématome à l’œil, qui a nécessité son transport à l’hôpital), le témoin est retourné sur place, hier matin. Un coin isolé, qui surplombe le cimetière de la commune. De la dizaine de billes de peinture orange éclatées, aperçues la veille, il ne restait rien.
L’affaire, en fait, avançait en coulisses. Et c’est bien d’un acte de maladresse dont il s’agissait. Car les trois joueurs de paintball sont allés d’eux-mêmes se présenter à la famille du garçon touché à l’œil. En privé, ils ont discuté, se sont expliqués. Les parents de la victime n’excluent cependant pas de déposer une plainte auprès de la gendarmerie, si les conséquences du tir devaient être plus graves que prévues.
Pour l’heure, la gendarmerie est donc en attente de cette décision, disposant de tous les éléments nécessaires (horaire, identités, lieu) à l’ouverture d’une enquête.
Les accidents de paintball sont rares, ce “jeu” étant normalement pratiqué dans des endroits clos. Les joueurs sont équipés de masques de protection et de lanceurs (également appelés “marqueurs”). Les lanceurs propulsent par air comprimé ou par CO2 des billes de peinture de différentes tailles.
http://www.ledauphine.com/savoie/2011/06/11/un-joggeur-de-17-ans-blesse-par-un-tir-de-paintball
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