lundi 20 juin 2011

Georges Tron confronté à ses accusatrices pendant sa garde à vue

Georges Tron a été placé en garde à vue lundi après-midi dans le cadre de l'enquête menée par la PJ de Versailles, a indiqué le parquet d'Evry (Essonne). Son adjointe, Brigitte Gruel est également en garde à vue selon nos informations
L'ancien ministre Georges Tron va être confronté à trois de ses accusatrices, a-t-on appris de source proche de l'enquête. Une troisième accusatrice, qui a souhaité garder l'anonymat, selon la même source, a «récemment porté des accusations» contre Georges Tron. On ignore s'il s'agit d'une employée municipale, comme les deux autres.

L'élu a été placé en garde à vue au commissariat de police de Draveil (Essonne) où il avait été convoqué, dans cette ville dont il est maire UMP, a ajouté la source. Sa garde à vue lui a été signifiée dans ce commissariat et il devrait être transféré à la police judiciaire (PJ) de Versailles (Yvelines), en charge de cette enquête, où la confrontation devait avoir lieu.

L'avocat de Tron : «Il va rendre coup pour coup»

«Il est actuellement entendu», a confirmé son avocat, Me Olivier Schnerb. «Maintenant, Georges Tron va pouvoir riposter. Il va rendre coup pour coup», a-t-il également assuré sur BFM TV. Dans l'après-midi, une perquisition a eu lieu dans le bureau du maire de Draveil, en sa présence. Le personnel de la mairie a reçu comme consigne de ne pas s'exprimer.

Le secrétaire d'Etat à la Fonction publique est visé par une enquête judiciaire
après des accusations d'agression sexuelle. Quelques jours après le début de l'affaire DSK, deux anciennes employées de la mairie de Draveil avaient déposé plainte. Une enquête a été ouverte par le parquet d'Evry mercredi 25 mai.

Georges Tron, qui n'a pas été mis en examen dans cette affaire, a démissionné du gouvernement, mais est resté maire de Draveil (Essonne). L'avocate des deux plaignantes, Me Gilbert Collard,
avait réclamé son départ de la mairie.

Aubry pour la présomption d'innocence et l'écoute des victimes

Georges Tron, adepte de la réflexologie, nie les accusations, tout comme une de ses adjointes, également visée par la plainte des deux femmes qui étaient employées par la mairie. Fin mai, son avocat avait défendu l'attrait de son client pour la réflexologie qui le conduirait à proposer des massages des pieds : «Il est de notoriété publique que le maire encourage les médecines douces et la réflexologie. C'est insolite, inhabituel. Mais si vous saviez le nombre de hobbies surprenants dans nos mairies françaises, vous seriez stupéfaits», avait-il dit.

«La quiétude - c'est ce dont la justice a besoin - la présomption d'innocence et l'écoute de la parole des victimes présumées, ce sont trois principes qui sont essentiels pour moi, quelles que soient les personnes concernées», a déclaré la première secrétaire du parti socialiste,
devant la presse au Salon aéronautique du Bourget (Seine-Saint-Denis).http://www.leparisien.fr/faits-divers/georges-tron-confronte-a-ses-accusatrices-pendant-sa-garde-a-vue-20-06-2011-1501190.php

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